canal playground

Le canal de Bruxelles mit en service au début du XIXème siècle est resté pendant des dizaines d’année le fleuron de l’acheminement de marchandise au cœur de la ville. Des entreprises s’installent entre les habitations privées le long des berges ou l’on voit aussi s’organiser divers marchés. La ville se développe alors autour de cette nouvelle activité économique permise par l’arrivée des bateaux au centre de celle-ci.
Aujourd’hui en raison de la concurrence ferroviaire et du transport routier, le canal n’est presque plus utilisé par les péniches et délaissé par les Bruxellois.
Le niveau de l’eau étant très bas, le canal est alors perçu comme une limite, une barrière au centre de l’agglomération. À l’époque déjà, le canal séparait la ville bourgeoise et commerçante, des faubourgs pauvres, industrieux et campagnard. À l’inverse, comme on peut le voir aux travers d’exemples tel que le canal Saint Martin à Paris, lorsque son niveau est plus haut il fait partie intégrante du paysage. Les berges du canal Saint Martin sont un espace festif, de rencontre ou de promenade qui ne désemplit jamais ou presque, alors qu’a Bruxelles les espaces public qui bordent le canal sont déconsidérés et reste très peu fréquentés.
Le projet est d’installer un «trampoline» au-dessus du canal pour lui donner une nouvelle identité. Il deviendrait alors un espace ludique et appropriable, dans le but de modifier et renouveler la perception des usagés à la vue de celui-ci. On fabrique alors un nouvel espace public par la création d’un nouveau «type de sol» inédit dans la ville. Un sol instable, perméable a la vue, qui viendrait susciter l’attention des utilisateurs de la ville, le tout sans perturber le faible trafique fluviale persistant.
Le canal traversant toute la capitale Belge, les sites d’installations possibles étaient abondants. L’implantation à l’intersection entre le canal, axe fluvial important, et le périphérique intérieur, axe routier très présent dans la ville, est apparue évidente.
En effet cet emplacement donne une grande visibilité au projet et permet aux usagés du trampoline de jouir de quatre grandes perspectives à travers la ville.
On peut aussi imaginer transposer le projet sur une multitude d’autres sites, ou encore d’autres canaux, avec diverses formes d’implantation.

Projet Next Generation publié par: Jérémiah Mösch