Forêt, campagne, jardin. Trois ponts pour habiter Grand-Vennes
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Suisse
Publié le 23 août 2016
Participation au Swiss Arc Award 2016
Données du projet
Données de base
Description
«Léger et puissant, le pont s’élance au-dessus du fleuve. Il ne relie pas seulement deux rives déjà existantes. [...] Le pont rassemble autour du fleuve la terre comme région. [...] Le lieu n’existe pas avant le pont.» Martin Heidegger
Aux abords de Lausanne, les quartiers de Grand-Vennes témoignent de l’incompréhension suscitée par les territoires suburbains. Que faut-il regarder, que faut-il comprendre? En discutant avec ses habitants, nous construisons le fondement d’un regard nouveau vers l’ordinaire. Se réapproprier Grand-Vennes, c’est défricher sa mémoire et permettre à l’imaginaire collectif de l’approcher. En d’autres termes, s’autoriser à l’habiter.
Dès lors, Grand-Vennes devient le lieu d’un récit suburbain qui raconte la transformation de la nature par l’homme. Les trois ponts sous le viaduc de la Chocolatière composent les allégories d’une image commune et forment dans le même temps des points de vue sur le site. Au-delà de liens entre quartiers, les ponts sont des racines déployées pour signifier un lieu complexe entre forêt, campagne et jardin. Ils ont un nom, une fonction, une forme, une échelle, un parti vis-à-vis du sol. La cabane, le grand champ et la tranchée deviennent alors les espaces d’une rencontre suburbaine. Ils esquissent les contours d’un dessein commun.
Projet Next Generation publié pour l’Arc Award par: Antoine Girardon et Jérémie Jobin