Les chais

Au XVIIIème siècle la ville de Bordeaux possédait l'un des plus grands ports du monde. C'était un commerce majoritairement viticole qui s'y déroulait. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de ces commerces. Ce sont ces grands chais délimités par des murs aveugles qui marquent le paysage des bords de Garonne.
Alors que faire de ces vestiges ?
La ville de Bordeaux a aujourd'hui réservé une partie de ces chais à une association désireuse de se monter en coopérative d'habitations.
La loi française a évolué en février 2014 sous le nom de loi ALUR pour inciter à la réalisation de logements collectifs.
Ainsi le projet consiste à valoriser ce patrimoine aujourd’hui abandonné et répondre aux besoins des futurs occupants en faisant évoluer cet espace très fermé vers un système collectif partagé.

Ce projet se situe en plein coeur de la ville de Bordeaux. C’est un parcellaire très atypique d’environ 10m de large sur une profondeur de 75m à 140m qui structure ce territoire. Des murs aveugles en pierre bordelaise, allant jusqu’à douze mètre de haut, marquent le parcellaire et représentent les vestiges du commerce viticole de la ville de Bordeaux. Un front bâti face à la Garonne définit une première ligne de bâtiments. « Ces immeubles bourgeois anciennement maisons des négociants se composent de deux corps de bâtiment de pierre : le premier, le plus noble, de trois ou quatre niveaux, profond de 13 à 20m, est séparé par une cour égale à la profondeur du second moins épais et en général moins haut exempt de décor». A cet immeuble succède le chai, aujourd’hui en état de ruine. ( confère Bordeaux patrimoine mondial de Chantal Callais et Thierry Jeanmonod )
La zone sélectionnée se compose de sept chais abandonnés s’organisant perpendiculairement à la Garonne.
L’objectif principal était de s’appuyer sur les caractéristiques formelles et fonctionnelles des maisons de négociants et des chais pour proposer un nouveau système d’habitat contribuant à rendre ce système de chais collectifs. La construction des logements se fait dans le respect des anciens gabarits des chais et les immeubles de logement se glissent entre les murs existants. Dans le but d’optimiser la lumière au maximum des jardins séparent chaque immeuble et des cours permettent de faire pénétrer la lumière à l’intérieur du logement. Des typologies en duplex permettent une nouvelles fois d’optimiser la lumière à l‘ intérieur du logement. De plus, ce projet a pour objectif de respecter l’éthique de développement durable des coopératives d’habitation grâce à sa situation privilégiée: proximité du tramways, piste cyclable, voies piétonnes. Ce projet se dispense de garage à voiture et se veut définir de nouveaux modes de comportements, écologiques dans l’habitat, mais aussi dans les transports urbains.