Comment évolue le climat intérieur en Suisse? Refroidissons et chauffons-nous plus qu’il y a vingt ou trente ans? Dans quelle mesure cela affecte-t-il les concepts énergétiques des bâtiments?

Évidemment, le climat intérieur ne devrait pas changer. Il doit être agréable et l’air doit être frais. Pour pouvoir maintenir un climat intérieur optimal, nous devrons certainement refroidir davantage à l’avenir. Nous utiliserons en outre davantage d’énergie pour la préparation d’eau chaude sanitaire puisque les exigences ne cessent d’augmenter. Nous aurons en revanche de moins en moins besoin d’énergie pour la température ambiante car les isolations s’améliorent sans cesse. En été, le thème de l’ombrage revêtira une importance croissante, comme sur les bâtiments modernes avec de nombreuses baies vitrées. Sans ombrage, il faudrait déployer des quantités disproportionnées d’énergie pour assurer un refroidissement actif. La pompe à chaleur est le seul système de chauffage qui, grâce à un principe d’inversion, peut également refroidir. En hiver, les installations servent de chauffage normal. En été, l’installation à pompe à chaleur refroidit les pièces en faisant circuler de l’eau fraîche dans le chauffage au sol.

Solaire, géothermie, pompes à chaleur, chauffage urbain: il y a différentes possibilités de s’approvisionner en énergie. Comment combiner ces sources d’énergie de manière optimale? Quelles combinaisons sont les mieux adaptées aux petites constructions comme les maisons individuelles? Quelles combinaisons sont les mieux adaptées aux grands bâtiments, comme par exemple une école avec une surface de plancher brute de 5000 mètres carrés?

La composition du mix énergétique dépend principalement de l’objet, de son usage, de la région et du budget. Dans les petits bâtiments, une installation photovoltaïque associée à une pompe à chaleur est optimale. Pour les installations de plus grande envergure, la récupération de la chaleur joue un rôle beaucoup plus important. Les établissements scolaires ont un besoin très important en eau chaude. La préparation d’eau chaude sanitaire associée à une installation photovoltaïque apporte ici de grands avantages.

Dans quels types de bâtiments peut-on utiliser les pompes à chaleur? Quand sont-elles rentables?

En principe, il est possible d’installer les pompes à chaleur dans chaque type de bâtiment. En termes d’économie de CO₂, elles sont rentables dès leur mise en service. Le calcul de la rentabilité varie fortement en fonction du mix énergétique. En principe les investissements pour une pompe à chaleur sont légèrement plus élevés que pour un chauffage au fioul ou au gaz. Les coûts d’exploitation, eux, sont nettement plus faibles. La comparaison des coûts d’investissement et d’exploitation entre les énergies fossiles et renouvelables est de plus en plus obsolète, car il est pratiquement impossible d’évaluer les sources de chaleur fossiles pour les nouvelles installations.

Quels types de pompes à chaleur y a-t-il? Comment faut-il les entretenir?

Il y a des pompes à chaleur air/eau, eau glycolée/eau et eau/eau. Avec la gamme de produits «WPE-I H Premium», Stiebel Eltron propose également des pompes à chaleur à sonde géothermique grand format avec régulation par Inverter. Les pompes à chaleur air/eau prélèvent l’énergie renouvelable dans l’air, les pompes à chaleur eau glycolée/eau dans le sol et les pompes à chaleur eau/eau dans la nappe d’eau souterraine. Il est recommandé de procéder à leur entretien tous les deux ans. Pour les pompes à chaleur air/eau dans lesquelles circulent de grandes quantités d’air, il est conseillé de nettoyer régulièrement la conduite d’air. Dans les installations à eau glycolée, la température des sources ne doit pas trop baisser, sinon l’installation risque de geler. Le système intégral de ventilation compact, comme le modèle «LWZ 8 CSE Premium» est idéal pour les maisons individuelles. Il réunit quatre fonctions dans un appareil: ventilation, chauffage, préparation d’eau sanitaire et refroidissement.

Pourquoi utiliser des pompes à chaleur pour les rénovations des objets de location et maisons individuelles? Sont-elles plus économes que les solutions de chauffage urbain?

Lorsque c’est possible, il est recommandé d’opter pour une pompe à chaleur lors d’une rénovation. Les pompes à chaleur travaillent avec de l’énergie renouvelable, dans l’idéal elles sont combinées avec une installation photovoltaïque. Ce n’est pas le choix de la source calorifique, comme une pompe à chaleur ou le chauffage urbain, qui conduit à une économie d’énergie, mais la bonne isolation thermique du bâtiment. Mieux le bâtiment est isolé, moins il consomme d’énergie. C’est bénéfique pour l’environnement. Pour toutefois prévenir la formation de moisissures et les dommages causés par l’air humide, les pièces d’habitat doivent être bien ventilées – dans l’idéal grâce à une ventilation contrôlée du logement, par exemple avec les appareils «LWE 40» ou «LWZ 8 CSE Premium» de Stiebel Eltron.

À part l’écobilan: comment sont calculés les coûts d’une pompe à chaleur? Et sous quelle forme est-elle la plus rentable?

Les coûts d’une pompe à chaleur se compose de l’investissement, de la maintenance et des coûts énergétiques. Les pompes à chaleur sont les plus efficaces dans des bâtiments bien isolés, à de faibles températures de départ. Et si une installation photovoltaïque montée sur le toit fournit l’électricité, on dispose d’une installation très attractive qui s’amortit au fur et à mesure des années et qui n’occasionne pratiquement pas de coûts d’exploitation.

Comment les appareils numériques ou l’Internet des objets influencent-ils les développements dans le secteur de l’énergie?

Du point de vue de la production de chaleur, l’automation des bâtiments (dans le domaine privé on parle de Smart Home) intervient principalement dans l’optimisation de la consommation de courant propre. Ici, il est important que les systèmes de réglage disposent des interfaces correspondantes. Le courant de l’installation photovoltaïque issu de la propre production est optimal pour l’eau chaude, le chauffage et l’électromobilité. Pour les installations de plus grande envergure, un regroupement dans le cadre de la consommation propre (RCP) qui se présente en tant que gros client vis-à-vis du producteur d’électricité et qui profite de coûts d’énergie encore plus faibles serait une bonne possibilité.