Domaine de Vitis

La vigne laisse son emprunte dans tout le territoire, elle caractérise le paysage Boudrysan. Des murs tatouent le paysage de formes géométriques dictées à la fois par la topographie et le parcellaire.

Situation initiale

Dans le quartier des Addoz la vigne tient donc logiquement le premier rôle. Et puis, en second plan, il y a cette vue improbable sur le lac, une silhouette qui au plus profond du vert prends du poids : elle approfondi l’horizon, raconte ce lien indéfinissable qu’à le canton de Neuchâtel avec son lac.

Ébauche du projet

Le projet proposé émerge d’un lieu endormi, d’un territoire enseveli dans le fatras de l’habitude à force de l’avoir ‘laissé pour compte’. Il raconte les relations inexploitées, une métaphore de la géographie comme source d’un nouveau sens de l’habiter. C’est une architecture, un quartier qui refuse l’expression d’une structure urbaine propre à une promotion immobilière spéculative.

Le quartier proposé veut révéler ce paysage, devenir un complément qui nous permet de l’habiter. C’est pourquoi il se pose comme une microgéographie qui agit comme une loupe et agrandit les mouvements du sol, raconte la course du soleil, les vues. Les habitations touchent le sol avec précaution, elles sont à l’écoute d’infimes changements altimétriques, cherchent un équilibre dans les rapports de voisinages, répondent à la demande d’espace privé en suffisance pour un épanouissement intime tout en mettant l’accent sur les engagements sociaux nécessaires à tout équilibre écologique.

Étude du projet

L’architecture mise en place n’est pas réduite à une simple expression iconographique, un écran de projection, un décor de théâtre. Le site escarpé permet d’emboiter des volumes dans toutes les directions. L’objectif est d’amener surfaces et volumes à la vie, d’y apporter la troisième dimension : la profondeur. Ainsi l’habitation transcende la simple fonction de ‘machine à habiter’ et évite la monotonie et la sévérité grâce à une composition asymétrique qui introduit dynamisme et fluidité, crée cette spatialité qui unit l’habitant à son environnement.