Écoquartier des Plaines-du-Loup – Pièce Urbaine C

L'ensemble de quatre bâtiments et de trois places structure comme une barre charnière l'axe nord-sud dans le secteur C de l'écoquartier en plein essor des Plaines-du-Loup à Lausanne. D'une superficie totale de 30 hectares, le quartier offrira non seulement des logements à plus de 11 000 habitants*, mais aussi des structures d'accueil ainsi que des bureaux et des surfaces commerciales. Le projet de Nicolas de Courten Architectes se caractérise par son extension longitudinale et sa situation au centre du site. L'articulation en trois corps de bâtiment en forme de U et une tour de neuf étages à l'est garantit une grande perméabilité entre les quartiers adjacents. Trois cours intérieures ouvertes au caractère délibérément urbain canalisent les flux de circulation et favorisent les échanges sociaux.

Situation initiale

Le projet se compose de quatre bâtiments qui s’articulent sur la pièce urbaine C du premier plan partiel d’affectation de l’écoquartier des Plaines‐du‐Loup, à Lausanne. Le futur quartier de plus de 30 hectares accueillera à terme plus de 11 000 habitants et emplois. La pièce urbaine C se caractérise par un périmètre longitudinal et un emplacement au centre de la première partie de l’écoquartier. L’articulation du projet en quatre bâtiments permet de garantir une grande perméabilité entre les deux pôles des pièces urbaines voisines (AB et DE).

Ébauche du projet

L’ensemble projeté offre au quartier trois placettes au sud qui concentrent les entrées des bâtiments et les liaisons de mobilité douce nord‐sud. Le dispositif fonctionne comme une charnière tissant des liens entre les deux parties du quartier. Les courettes ouvertes, au caractère délibérément urbain, canalisent les mouvements et favorisent les échanges sociaux. Elles renforcent la synergie entre les bâtiments et le quartier en concentrant les usages en leur centre. Les placettes sont les pôles déterminants de l’identité du quartier et caractérisent les adresses communes et partagées des futurs habitants.
Au nord, les trois «jardins intérieurs» enrichissent la diversité des espaces publics en offrant des lieux plus calmes à la végétation plus dense. De caractères opposés à celui des courettes urbaines, ces courettes permettent de compléter et diversifier l’atmosphère et le caractère des espaces publics. Le projet s’enrichit ainsi de la mixité et de la diversité offerte par ses deux ambiances qui s’entremêlent en tissant des liens avec le quartier.

Étude du projet

L’ensemble se caractérise par trois bâtiments semblables et un bâtiment de tête plus élancé. Les deux premiers bâtiments A et B accueillent les logements et les espaces communautaires de la SCHL et de la FPHL sur 6 niveaux. Le rez‐de‐chaussée comprend les entrées communes, les locaux vélos, les buanderies ainsi que les espaces communs. Les espaces communautaires donnent sur la placette entre les deux bâtiments A et B et renforcent ainsi la synergie du programme avec l’espace public du quartier. Les appartements sont bi‐orientés ou traversants.
Le troisième bâtiment C accueille au rez‐de‐chaussée un centre de vie enfantine de près de 500 mètres carrés. Le quatrième bâtiment D, plus élancé, accueille au rez‐de‐chaussée un commerce d’angle et entre le rez‐de‐chaussée et le premier étage une structure d’accueil pour enfants en milieu scolaire.

Réalisation

Les quatre bâtiments forment un ensemble monolithique à l’expression minérale. Construites en briques monolithiques et revêtues de crépis minéraux, les façades colorées animent les espaces publics qu'elles délimitent. Réaffirmant les références classiques de sa forme urbaine, les deux premiers étages sont revêtus d’un crépi à la teinte différente des étages supérieurs. Ils forment un socle qui renforce le caractère urbain et le rôle des étages inférieurs sur la définition et la caractérisation de l’espace public. L’expression, la couleur et la matérialité des façades assoient le discours urbain du projet dans un quartier en devenir.

Particularités

L’enveloppe du bâtiment répond aux normes et exigences du label Minergie P, sméo (équivalent eco) et du principe de la société à 2000 watts.

Le projet de Nicolas de Courten Architectes a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2024 et publié par Valentin Oppliger.