Logements à la Buckhauserstrasse Atrio

L'ensemble «Atrio», c'est 101 logements avec un mélange d'appartements compacts de 2,5, 3,5 et 4,5 pièces. À l'avenir, environ 200 habitants cohabiteront sur sept étages, ce qui représente 19 900 connaissances potentielles avec des histoires, des réseaux et des idées. Comment faut-il concevoir et aménager un bâtiment pour que les habitants ne vivent pas côte à côte de manière anonyme, mais se rencontrent et échangent, pour qu'un réseau social puisse se tisser entre les différents ménages, où l'on ne se cache pas les uns des autres, mais où l'on se rapproche et se rencontre ? Comment voulons-nous habiter dans des villes et des agglomérations de plus en plus denses, aujourd'hui et à l'avenir ? Quel est le potentiel des formes d'habitat urbain dense et comment peut-on les planifier, les habiter et les exploiter en tant que valeur ajoutée pour les habitants et l'environnement urbain ? Ces questions ont été posées au début du processus de conception et ont servi de point de départ au concept du bâtiment. D'un point de vue urbanistique, le bâtiment reprend et reflète la typologie en forme de U de l'immeuble commercial voisin datant des années 20 dans la Badenerstrasse, créant ainsi une cour intérieure couvrant l'ensemble de la parcelle. Les appartements sont desservis par une vaste coursive côté cour. Cela permet de desservir les 101 unités d'habitation avec seulement deux cages d'escalier. La typologie peut être comparée à celle d'un lotissement de maisons mitoyennes empilées. On se croise sur le chemin de l'appartement, on se voit par-dessus la cour. On vit ensemble au lieu de vivre seul. Les coursives qui traversent les étages servent de couche de communication à l'ensemble d'habitation, c'est ici que l'on se croise et que l'on échange, que l'on se donne rendez-vous pour une bière après le travail ou que l'on convient d'une rencontre dans la cour.

L'appartement traversant de 3,5 pièces rattaché à la coursive est l'élément de base du lotissement et donne la trame de la construction cloisonnée. On entre dans l'appartement, en venant de la coursive, par une loggia, directement dans l'espace cuisine et salle à manger. Chacun de ces appartements présente un caractère spatial plutôt public vers la cour et plus privé vers l'extérieur du bâtiment. Les activités de cuisine et de repas sont orientées vers le côté cour, tandis que le séjour avec une loggia supplémentaire et une deuxième chambre à coucher sont disposés vers l'extérieur et donc plus privés. L'espace de la cour, orienté vers le nord, est aménagé et divisé par des plantes grimpantes suspendues à des câbles. Les plantations verticales de liserons et de vignes vierges font de la cour une oasis de verdure, fournissent de l'ombre et de l'humidité, et agissent comme un filtre visuel et acoustique. Avec les couleurs changeantes de leur feuillage en fonction des saisons, les plantes grimpantes donnent à l'espace extérieur une expression en constante évolution. Le jardin d'ombre au rez-de-chaussée invite à s'attarder et à se rafraîchir pendant les étés de plus en plus chauds de la ville grâce aux plantations de fougères et de roseaux, aux fontaines et aux meubles de salon ainsi qu'aux arcades qui entourent les arcades. Les façades de la cour sont constituées de revêtements en bois blanchis en rouge. Les coffrages en planches brutes de sciage et les poutres confèrent à l'espace de la cour la chaleur et le confort nécessaires grâce à la structure de leur surface et au concept de couleurs soigneusement étudié. Le badigeon minéral constitue un fond rouge pour la végétation de la cour et contraste fortement avec l'extérieur du bâtiment et son revêtement en béton. La matérialisation "douce" de la cour change aux coins de la cour vers l'environnement urbain pour un revêtement composé de 617 éléments en béton qui, avec leurs reliefs profonds et les différents traitements de surface, trouvent leur référence de conception dans le bâtiment voisin classé de la Badenerstrasse et le transforment et le prolongent de manière contemporaine. Il en résulte un nouvel élément urbain qui poursuit la transformation de l'ancienne zone industrielle en un nouveau quartier d'habitation et de travail à la périphérie de la ville et qui peut être complété par un nouveau programme.