Passerelle des Buissons

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1635 La Tour-de-Trême,
Suisse

Publié le 04 avril 2024
RBCH Architectes SA
Participation au Swiss Arc Award 2024

Vue depuis la rue Pierre Sciobéret Vue intérieure Vue complète de l'ouvrage Vue nocturne Détail Vue complète de l'ouvrage de nuit Vue intérieure Vue de la structure

Données du projet

Données de base

Situation de l'objet
Rue des Berges 14, 1635 La Tour-de-Trême, Suisse
Catégorie de projet
Achèvement
02.2023
Liens

Description

En franchissant la Trême, la passerelle des Buissons propose une nouvelle liaison entre les habitations au sud des berges et le centre-ville de Bulle, au nord. Parallélépipède ajouré aux arêtes arquées, sa structure est une réinterprétation contemporaine de la poutre à treillis.

Situation initiale

Si la Trême n’est plus une frontière administrative depuis la fusion des communes de Bulle et de la Tour-de-Trême en 2006, elle n’en forme pas moins une importante coupure urbaine, notamment en termes de mobilité douce. Or ce territoire connaît un fort développement démographique, économique et spatial. La passerelle des Buissons vient accompagner cette évolution en permettant un accès plus rapide des futurs habitants au réseau de transports publics et en valorisant les rives de la Trême dans le cadre du développement du réseau de mobilité douce du chef-lieu gruérien.

Ébauche du projet

En franchissant la rivière, la passerelle des Buissons propose une nouvelle liaison entre les habitations au sud des berges et le centre-ville de Bulle, au nord. Elle complète ainsi le réseau de mobilité douce tout en valorisant les rives de la Trême. La Ville de bulle souhaitant valoriser le bois local, le projet puise son inspiration dans l’architecture vernaculaire des ponts couverts de la région. Dans ce sens, le pont couvert de Lessoc datant de 1667 est un parfait exemple d’architecture durable.

Étude du projet

Parallélépipède ajouré aux arêtes arquées, la structure de la passerelle est une réinterprétation de la poutre à treillis. Cette innovation a permis de réduire la quantité de matière et d’affiner l’ouvrage. En dépit de ses dimensions, la passerelle ne consomme qu’un modeste volume de 40 mètres cubes de bois, principalement brut. Ses diagonales sont constituées de l’entrecroisement de trois à quatre lattes d’épicea. Ce treillis est pincé entre deux membrures de lamellé collé dont la courbure en partie basse augmente le tirant d’air face au risque de crues. Le tout est solidarisé au moyen de tiges fixées aux boulons de charpente et de chevilles métalliques. L’un des défis du projet était de trouver une solution afin d’offrir un tirant d’air suffisant sans devoir recourir à des rampes d’accès. La courbure proposée pour la face inférieure permet de remédier à cette problématique. Ce même langage de courbure est appliqué au trois autres faces afin d’apporter une dynamique structurelle et de créer une identité forte au projet. La protection de l'ouvrage contre les intempéries est assurée par un toit légèrement incliné, complété d'un avant-toit d'une longueur de 1.2 mètres réalisé au moyen de panneaux trois plis et couvert d'une ferblanterie en cuivre. Le contreventement est assuré par ce même trois plis en toiture et par des diagonales sous le plancher en mélèze.

Le projet de RBCH Architectes a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2024 et publié par Valentin Oppliger.

192267992