Ateliers dans l'arrière-cour

Cette maison-atelier de deux étages située dans une arrière-cour a été réorganisée et rénovée sur le plan énergétique. Le projet est né de la communication entre la structure existante et la nouvelle. Le bureau a réalisé lui-même tous les travaux de menuiserie et a réagi spontanément aux particularités de l'existant.

Situation initiale

Le bâtiment existant était une structure fragmentaire, un patchwork d'anciennes colombages, de nouveaux murs et d'innombrables travaux d'adaptation. Il n'était utilisé que par trois personnes, n'était pas isolé et devait être réorganisé. Les pièces étaient mal éclairées, les toilettes étaient placées contre la façade et ne pouvaient être atteintes que par l'atelier du rez-de-chaussée. La cour intérieure était utilisée par les voitures pour se garer et avait peu de qualité de séjour.

Ébauche du projet

L'idée était de planifier le bâtiment de la manière la plus flexible possible en vue de futures transformations. Le bâtiment a été structuré de telle sorte qu'il puisse désormais être utilisé par au moins trois fois plus d'utilisateurs. En outre, le bâtiment devait tenir compte de l'augmentation et de la diminution de la taille des bureaux en permettant de séparer jusqu'à cinq bureaux individuels, qui disposent tous d'un accès séparé. Des câbles électriques ont été préinstallés sous les seuils en bois afin que les pièces puissent être commandées séparément. La flexibilité est accrue par l'anticipation de la transformation en bâtiment d'habitation. Pour cela, des conduites d'installation ont déjà été mises en œuvre pour l'installation ultérieure d'une cuisine au rez-de-chaussée et d'une salle de bain à l'étage. L'intervention crée un nouveau rythme rationnel à l'intérieur de l'espace, qui résulte de la subdivision possible de l'espace. Sur la façade, les deux systèmes, l'un intérieur et rationnel, l'autre extérieur et irrationnel, se superposent et cela donne une nouvelle unité autonome. À certains endroits, celle-ci est harmonieuse, à d'autres, il s'agit plutôt d'une dissonance construite. Le tissage du nouveau et de l'ancien crée une continuité et une identité sur le site. La cour intérieure est devenue une excroissance de l'espace public, un espace routier élargi en deuxième ligne.

Étude du projet

La structure statique du bâtiment a été conservée dans la mesure du possible et isolée lorsque cela était nécessaire. Afin de générer le temps nécessaire pour réagir aux imprévus et de traiter l'existant avec le plus de soin possible, les travaux en bois ont été réalisés de manière artisanale par le bureau d'architectes lui-même. Ainsi, pendant le processus de construction, le mur en moellons de qualité a été découvert et mis à nu, et les détails de guidage ont été soigneusement adaptés sur place à la situation existante. Les matériaux existants ont ainsi pu être réutilisés, et les pierres déjà utilisées dans la cour ou trouvées dans les fouilles ont pu être intégrées dans le plan de la cour.

Le texte a été formulé par les architectes dans le cadre de la soumission du projet pour l'Arc Award 2023 et traduit en français par Valentin Oppliger.