Construction d'un Centre de Traitement Ambulatoire

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1442 Montagny-près-Yverdon,
Suisse

Publié le 23 août 2018
BONA Architecture & Design Sàrl
Participation au Swiss Arc Award 2016

VUE GENERALE SOUS PONT AUTOROUTE VUE AERIENNE FACADE NORD-POINTE EST VUE TOITURE AVEC PRODUCTION ENERGIE SOLAIRE PIGNON EST PASSERELLE SUR ESPACE CENTRAL SALLE D'ATTENTE PEDIATRIE PIGON OUEST MEDIATEQUE ENTREE PRINCIPALE AMBIANCE PRINTEMPS PATIO CENTRAL

Données du projet

Données de base

Situation de l'objet
La Brine, 1442 Montagny-près-Yverdon, Suisse
Catégorie de projet
Achèvement
10.2017
Liens

Données du bâtiment selon SIA 416

Étages
de 3 à 5 étages
Nombre de sous-sols
1 étage
Surface de terrain
2333 m²
Surface de plancher
3360 m²
Volume bâti
15'790 m³
Coûts de construction (BKP 2)
16,0 mio. CHF
Nombre de postes de travail
42
Places de parking
12

Description

CT- LA BRINE, UN CAMÉLÉON À APPRIVOISER
 
Une langue de terre en bordure de chemin de fer, sous un pont d’autoroute. C’est sur un terrain situé en zone industrielle de Montagny-près-Yverdon que le projet de regrouper toutes les activités psychiatriques ambulatoires et de pédagogie spécialisée du Nord vaudois s’est fait jour. Une naissance non sans contraintes : l’étroitesse de la parcelle et les caractéristiques inhérentes à la future exploitation ont non seulement nécessité de s’adapter aux limites, mais encore de les intégrer dans un concept à l’identité clairement affirmée.
 
C’est ainsi que la vision d’un édifice « vivant » s’est imposée dès le premier croquis. Quatre bâtiments s’articulant comme une colonne vertébrale, orientée d’est en ouest, la tête tournée en direction des premières lueurs de l’aube. Forcé de s’étirer le long des voies ferrées, il a cherché à se développer en hauteur : ses quatre niveaux proposent 5453 mètres carrés de surface nette. Des verrières soudent telles des vertèbres les différents immeubles, dont la plus volumineuse abrite les parties communes (cafétéria, médiathèque).

La peau du bâtiment revêt, quant à elle, l’aspect d’une carapace qui scintille au soleil et change de teintes au gré des luminosités. Ces effets de caméléon ont été rendus possibles grâce au recours à des éléments de façade en acier inoxydable, découpés et montés à façon, dans l’esprit de symboliser des écailles. Vert moiré de violet, jaune sable, bleu outre-mer, rouge grenat, quatre couleurs primaires réinterprétées, une pour chaque immeuble qui chatoie sous les cieux, dont il reflète les humeurs.
 
 Camouflé par ses façades composées de centaines de lames métalliques et ses nombreuses fenêtres miroir pour refléter l’environnement, le centre thérapeutique de La Brine tend à préserver l’intimité de ses utilisateurs. Il s’organise et s’anime en fonction de la nature des activités qu’il accueille en ses murs : les salles de classe dévolues à l’enseignement spécialisé s’ouvrent sur l’est, avec une paroi vitrée intégrale pour apprécier le calme des paysages alentours. A l’autre extrémité de ce complexe, la consultation pour les maltraitances intrafamiliales se love dans les combles du bâtiment, un cadre symboliquement protecteur. La circulation de l’ensemble n’est pas linéaire ; elle s’articule pourtant sans aucune cassure ni angle droit. Elle sinue à l’image de la vie.
 
 Le caméléon reste insaisissable. D’où que l’observateur se situe, il lui est impossible d’en percevoir l’intégralité. A l’image de son enveloppe mutable et sans cesse renouvelée, l’ensemble ne se laisse jamais appréhender dans sa globalité. Il suscite différentes émotions selon les lieux qui le composent. La salle de colloque, située juste sous le faîte, évoque une chapelle dans ses volumes, tandis que la passerelle, qui traverse l’espace commun, rappelle un pont de cordes suspendu. Les couloirs se dessinent comme de véritables artères, sans tracé rectiligne.
  
La démarche de s’intégrer à l’environnement ne concerne pas que l’architecture sur le site de la Brine. Les immeubles, qui la constituent, afficheront un bilan annuel énergétiquement neutre. Pompes à chaleur, géo-rafraîchissement et panneaux photovoltaïques, c’est en harmonie avec les éléments naturels que les techniques des bâtiments se voient alimenter. Recourir aux énergies fossiles ne sera ainsi pas nécessaire pour chauffer ou tempérer l’ensemble. L’absence de climatisation artificielle et les recherches de solution durable procèdent du même élan que la conception des lieux – faire circuler l’anima chère à la philosophie antique. Un souffle de vie qui anime tous les êtres, humains comme animaux.

C’est bien à cette dimension que la silhouette de l’édifice fait écho.
Joelle Isler/CHUV/2017

Construction du Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) pour le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) et d'un parking souterrain. Commune de Montagny-près-Yverdon. Le bâtiment est construit en partenariat public-privé. L'objectif énergétique du bâtiment est un bilan annuel zéro.

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