Hotel Atlantis Zürich

8 von 19

 
8055 Zürich,
Suisse

Publié le 14 juin 2016
Monoplan AG
Participation au Swiss Arc Award 2016

Données du projet

Données de base

Situation de l'objet
Döltschiweg 234, 8055 Zürich, Suisse
Catégorie de projet
Type de bâtiment
Achèvement
12.2015
Liens

Données du bâtiment selon SIA 416

Surface de terrain
9662 m²
Surface de plancher
20'534 m²
Surface utile
11'608 m²
Volume bâti
72'076 m³
Coûts de construction (BKP 2)
60,0 mio. CHF

Description

L'hôtel Atlantis, qui rayonne bien au-delà des frontières zurichoises, a été construit à la fin des années 1960 et ouvert en 1970. Grâce à son architecture moderne, sa méthode de construction avancée et son emplacement exceptionnel, l'hôtel est devenu dans les années 70 une «place to be». Après cette période glorieuse, l’hôtel connut un déclin lent mais continu. En 2004, l'hôtel ferme ses portes et accueille, jusqu’en 2012, différentes affectations transitoires.

Réouvert en tant qu’hôtel en 2012, l'Atlantis fut directement positionné dans le haut de gamme 5 étoiles. En raison de son importance pour la ville de Zurich, le quartier et pour des raisons de protection des monuments, ce projet a fait l'objet de travaux préparatoires et d’une collaboration étroite avec les services municipaux compétents et l'association de quartier.

La ligne directrice du projet intégral suit l'approche «Back to the roots – up to date». Le concept visait la transformation contemporaine du bâtiment emblématique des années 70, tant sur le plan technologique que sur le plan conceptionnel.

Pour atteindre cet objectif, il a fallu se prêter à un véritable exercice d'équilibre, et ce tant d’un point de vue technique – d’un côté, des échafaudages rigides en béton et des faibles hauteurs sous plafond et, d’autre côté, des installations techniques devant garantir un haut niveau de confort – que d’un point de vue esthétique – d’une part, les aspects de la protection des monuments historiques visant à maintenir le langage formel réduit du béton et, d’autre part, les exigences du maître d’ouvrage et les attentes d’une clientèle internationale.

Le projet prévoyait des interventions structurelles telles l’assainissement de l'ensemble de l’immeuble, y compris les chambres et les espaces publics, l'arrière du bâtiment, avec les cuisines et les espaces techniques, la construction d'un nouveau parking souterrain et d'une toiture avec superstructures techniques, ainsi que le réaménagement des espaces extérieurs.

La façade reflète particulièrement bien l’approche «Back to the roots - up to date». Les dalles en béton lavé des années 70 (alors à l’état de l'art) avaient entièrement perdu leur splendeur et ne répondaient plus aux exigences énergétiques actuelles pour les enveloppes de bâtiment. Pour recomposer une façade par le biais langage architectural contemporain qui fait en même temps référence à l'original, il a fallu développer, en étroite collaboration avec le Service des monuments historiques, un concept, dont le point de départ était la structure numérisée des anciennes dalles en béton lavé. Cette approche demandait un certain pouvoir d'abstraction pour faire correspondre la structure des dalles en béton lavé à l’objectif final, en termes de taille, de profondeur, de couleur et de surface. Grâce à l'utilisation du bois, les balcons forment un contraste attrayant avec la façade en béton.

Les structures de base de l'hôtel n'ont pas été modifiées. Ainsi, les étages publics, avec le hall d'entrée, la salle de conférences, la salle de bal et les restaurants, qui se caractérisent par une façade dotée de minces colonnes en béton apparent, ont été conservés en tant que tels. Les trois étages qui hébergent les chambres d'hôtes, clairement lisibles du point de vue architectural grâce à la coque en béton, les acrotères qui couronnent le bâtiment et les deux étages publics avec les colonnes verticales en béton et le vitrage, déterminent la perception de l’édifice. L'escalier protégé, situé en position centrale dans le bâtiment, se prolonge vers tous les étages au profit d’une meilleure orientation , mais également pour relier l'ancien et le nouveau.

Le nombre de chambres a été réduit, en revanche ces dernières sont désormais d’un tiers plus grandes. Là aussi, le projet a misé sur la qualité au lieu de la quantité. Le design allie standards internationaux et identité régionale, générant ainsi une valeur ajoutée pour tous les hôtes.

Techniquement, le bâtiment répond aux normes les plus modernes. Le concept a accordé une importance particulière à l’efficacité énergétique et la durabilité. L'Hôtel Atlantis est membre du groupe de travail «Modèle des gros consommateurs» et s'engage donc à réduire sa consommation d'énergie. À l'aide d'un système de surveillance d'énergie dédié, les données de consommation sont enregistrées et optimisées en permanence.

Le concept de durabilité tient non seulement compte des composantes écologiques et économiques, mais également des aspects sociaux du projet. La durabilité sociale du projet se reflète dans la valorisation du quartier et dans le libre accès aux espaces publics de l'hôtel, qui sont également ouverts aux personnes qui ne logent pas à l'hôtel. La relation intérieur/extérieur joue un rôle important et est amplifiée par la structure en terrasses. La conception ouverte du jardin invite à découvrir le bâtiment et ne l’isole pas de son environnement. Ces facteurs permettent au bâtiment de s’imposer comme point de rencontre et plaque tournante du quartier.

Le terme «urban retreat» met en évidence l'emplacement de l'hôtel Atlantis, qui se situe à la limite du centre urbain et son hinterland et reprend le concept d’espace intérieur/extérieur dans de multiples éléments.

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