Réaffectation Wöschhüsli

L'ancien lavoir du 18ème siècle est remarquablement intégré dans la vieille ville historique de Zoug. L'état actuel et l'utilisation du lavoir ne rendent en rien justice à l'importance historique du bâtiment. En transformant le bâtiment en espace communautaire, le promoteur souhaite renforcer la vie sociale des résidents de la Hofstrasse 2 et valoriser durablement la zone au sein de sa structure. Les propriétaires ont déjà déposé une demande de mise sous protection du lavoir «Frauenstein» à Zoug. Une rénovation douce est prévue dans le but de préserver durablement le bâtiment. Un escalier en bois MDF noir est inséré spatialement dans le bâtiment. Le conduit de cheminée existant est façonné en cheminée et s'étend dans la pièce. Le toit devient l’espace central de rencontre; avec ses jeux de lumière et son revêtement en épicéa noir sur mesure, il est l'expression de la métaphore architecturale de l'ancien et du nouveau. Le toit se dissout dans sa couleur sombre et crée une fenêtre sur le ciel. Les fenêtres seront complétées là où cela est nécessaire et une grande ouverture lumineuse vers le jardin sera établie. L’intention du client est d’activer le «monument négligé» pour l’usage commun d’aujourd’hui, de le préserver pour l’avenir par le biais d’une rénovation et de redonner vie au bâtiment. Les interventions architecturales s'appuient sur l'atmosphère existante, influencée par l'histoire, et la développent davantage dans le cadre de la nouvelle utilisation. L’essence du bâtiment exprime l’interaction de l’ancien et du nouveau.

Le projet d'Axess Architekten a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2025 et publié par Elisa Schreiner. La description détaillée est disponible dans la version allemande.

Quelles sont les caractéristiques esthétiques les plus marquantes de l’œuvre?
> La fusion des substances répertoriées avec les exigences contemporaines
> La réalisation du ciel étoilé avec la précision et l'esthétique souhaitées malgré la structure existante très imprécise et inclinée
>  La poursuite de la réflexion sur la construction historique. L'exemple de la cheminée illustre bien l'intégration de nouveaux éléments dans le monde historique.

En quoi l’œuvre diffère-t-elle des œuvres connexes?
> Mise en œuvre des idées conçues sur le chantier de construction du monument
> Décision sur la solution détaillée sur site pendant le processus de construction
> Intégration des exigences de conservation des monuments
> Communication avec les résidents et le quartier

Le matériau bois est-il utilisé de manière appropriée et judicieuse?
Le bâtiment existant a imposé la construction en bois. Compte tenu de l'imprécision de l'environnement historique, le bois est non seulement atmosphériquement mais aussi structurellement le matériau parfait avec tous ses avantages pour être utilisé de la meilleure façon possible. Les caractéristiques suivantes sont particulièrement remarquables: la douceur, l'adaptabilité sur le chantier, la robustesse, la qualité de surface, etc.

Le travail prend-il en compte les aspects de durabilité – économiques, sociaux et écologiques?
> Les produits principalement locaux ont été utilisés dans un état aussi brut que possible.
> Nouveau plancher en planches non traitées en sapin blanc, bardage en épicéa à clin, nouveaux volets en sapin blanc, nouvel appui de fenêtre en mélèze, nouvelle ébrasement en épicéa, pergola en sapin de Douglas
> Les voies de transport étaient courtes et seuls des entrepreneurs locaux étaient employés.
> Le bois a été traité avec de la peinture à l'huile sans additifs chimiques.
> La reconstruction à l’état d’origine est possible à tout moment.
> De nombreuses parties de la démolition ont également été réutilisées: par exemple Sol de Bollenstein comme remplissage de gravier pour le drainage.

L'œuvre fait-elle une déclaration idéologique particulière? si oui lesquels?
L'œuvre démontre comment un monument négligé peut être ramené au présent en préservant près de 90 pour cent de sa substance existante. Aucune isolation thermique ni chauffage n'ont été installés.
La représentation honnête et le traitement respectueux de l’histoire et de l’essence du bâtiment sont démontrés dans cette œuvre.
L'identité forte du bâtiment est exploitée et même renforcée par les extensions (cheminée et grenier).

Le travail est-il révolutionnaire? Dans quel sens?
Grâce à des interventions et des matériaux simples, une atmosphère particulière a été créée au sein d'une histoire séculaire. Le bâtiment a été construit au 18ème siècle et n'a rien perdu de son identité. L’œuvre se veut un exemple motivant pour les propriétaires de bâtiments afin qu’ils reconnaissent le potentiel des monuments négligés.

L’œuvre contribue-t-elle à l’utilisation accrue du bois comme matériau?
Oui, c’est un exemple frappant de la façon dont le bois est parfait pour créer des atmosphères intérieures uniques. De par sa douceur, le matériau s'intègre dans la substance historique très inégale et s'entremêle avec elle. L'utilisation diversifiée du bois est ici démontrée, notamment par l'exemple du revêtement de toiture, qui transfère à l'intérieur le revêtement en épicéa utilisé pour les façades.
Le pavillon de jardin, avec sa construction conçue et réalisée en sapin de Douglas, est un exemple de savoir-faire artisanal dans la construction en bois.
Les assemblages bois vissés et bouchés, développés avec nous, montrent l'assemblage et l'utilisation naturelle du bois.

Dans quel contexte l’œuvre se situe-t-elle et s’affirme-t-elle? Quel impact a-t-il sur son environnement?
L'œuvre s'affirme dans un environnement historiquement significatif et au sein d'un jardin classé. À travers le design organique de l'environnement et les volets rouges, le visiteur trouve un doux aperçu de l'atmosphère particulière qui l'attend à l'intérieur du bâtiment. Le monument ne se trouve ainsi plus en marge de l’ensemble historique, mais en fait partie intégrante. Avec le pavillon en bois au bord du jardin, il crée un espace commun. Le bâtiment sert désormais d’espace commun au centre du complexe. Le bois de la salle commune rayonne de chaleur et relie les résidents des propriétés environnantes entre eux.

Le projet d'Axess Architekten a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2025 et publié par Elisa Schreiner. La version française a été revue par Estelle Gagliardi.