Rénovation du Musée Historique Lausanne

Trônant entre la Cité d’hier et la métropole d’aujourd’hui, l’Ancien-Évêché, aujourd’hui musée, abrite et transmet l’héritage de Lausanne. L'ancien et le nouveau s'articulent harmonieusement dans ce lieu hétérogène. La nouvelle scénographie se détache du bâti pour mieux le révéler.

Situation initiale

L’Ancien-Évêché a subi au cours des siècles une série de reconstructions et de réaffectations en tout genre. La partie la plus ancienne du bâtiment, construite entre la fin du XIVe et le début du XVe siècles, sont classés note 1 au recensement architectural: l'ensemble doit être conservé dans sa forme et sa substance. La partie la plus récente est classée note 3. En 2010, la Ville de Lausanne lance un concours d'architecture pour rénover la muséographie de l'exposition permanente, qui est remporté par Brauen Wälchli Architectes en collaboration avec Soumaswork.

Ébauche du projet

L’enjeu principal du projet est de redonner à ce lieu hétérogène une cohérence du discours, où s’articulent harmonieusement l’ancien et le nouveau.

Étude du projet

La mise à nu du bâtiment permet de réécrire l’espace et de proposer un parcours thématique qui s’adapte aux caractéristiques de chaque pièce. La nouvelle scénographie, dont l’expression matérielle unitaire guide le visiteur à travers l’exposition permanente, se détache du bâti pour mieux le révéler. Dans un équilibre subtil, l’espace, l’œuvre et la scénographie ne font qu’un. Faute d’intérêt historique particulier, le corps plus récent est réduit à sa substance originelle pour recevoir au rez-de-chaussée, les salles d’exposition temporaire, contemporaines et immaculées. A l’entrée, des arbres plantés se superposent au décor floral de la façade, comme transposition de la peinture murale de Ernest Correvon qui orne l’actuelle salle de musique. En façade, la superposition des arbres avec le décor floral est une transposition de la peinture murale de Ernest Correvon qui orne l’actuelle salle de musique.

Réalisation

Le concept définitif du projet de scénographie est finalement signé par l'Atelier Oï et conduit par Brauen Wälchli Architectes pour la phase de réalisation. Le projet de rénovation s'étend rapidement à l'assainissement des installations techniques devenues obsolètes et à la réfection intégrale de la toiture présentant des problèmes d'étanchéité. Les parties administratives et les salles d'archives restent quant à elles intouchées.

Particularités

L’Ancien-Évêché a subi au cours des siècles une série de reconstructions et de réaffectations en tout genre. La Tour Jacquemart, l’Aile de Prangins et l’annexe de Guillaume de Challant, construits entre la fin du XIVe et le début du XVe siècles, restent encore clairement identifiables aujourd’hui. C’est le cas également du jardin en terrasse dominant la ville, qui a conservé son emprise d’origine. Classé note *1* au recensement architectural, comme monument historique d’intérêt national, l’ensemble doit être conservé dans sa forme et sa substance. La partie plus récente du bâtiment classée note *3* doit être conservée mais des modifications peuvent y être apportées si elles n’altèrent pas les qualités qui en ont justifié sa note. Le projet de rénovation s’étend rapidement à l’assainissement des installations techniques devenues obsolètes et à la réfection intégrale de la toiture présentant des problèmes d’étanchéité. La singularité de l'ouvrage était telle qu'une étroite collaboraion avec les mandataires, les utilisateurs et les services communaux et cantonaux, en particulier la section monuments et sites, fut indispensable tout au long de la réalisation pour répondre avec réactivité aux nombreuses surprises in-situ.