Transformation Künstlerhaus Boswil

L'ancienne maison du sigisbée de Boswil, une maison d'étudiants classée monument historique, de construction simple mais enchevêtrée par des transformations antérieures, a été transformée en une maison d'artistes lumineuse, aérée et multifonctionnelle. Pour ce faire, on a systématiquement travaillé avec du bois, dans une optique séculaire d'utilisation économique des matériaux de construction: de l'épicéa pour la structure porteuse, du sapin pour l'aménagement intérieur, du hêtre pour les meubles. Le vieux bois noirci par la fumée a simplement été lavé, les planches de plancher usées ont été rabotées et réinstallées. Plus le bois est foncé, plus il est ancien.

Situation initiale

L'ancienne maison a été construite vers 1700 comme simple ferme. Elle se composait d'un corps de logis en madriers et d'une pièce attenante, la grange et l'étable, construites sur un étage élevé - une construction archaïque, typique de l'Argovie, avec des poteaux au faîte. La maison a été fortement transformée à plusieurs reprises, par exemple les chambres extérieures de l'aile d'habitation ont été ajoutées plus tard et le toit a été surélevé, ce qui a donné la forme incurvée au toit. Trois chaises hautes ont été conservées dans le Tenn. Il est classé monument historique par le canton.

Ébauche du projet

Tous les aménagements du 20e siècle ont été retirés et l'ancienne structure brute a été mise à nu. Après une analyse précise de l'existant, les nouvelles utilisations ont été planifiées là où elles s'adaptaient le mieux à l'ancienne structure: Deux salles de répétition à l'acoustique optimisée pour les répétitions musicales ont été créées dans les combles élevés sous l'ancienne structure de toit conservée. Celles-ci sont éclairées de manière optimale du côté du pignon, dans la grande salle par un vitrage intégral derrière des lamelles de bois, dans la petite salle par sept fenêtres, dont trois ont pu être construites en accord avec la protection des monuments. Ainsi, aucune nouvelle fenêtre n'a été nécessaire dans la toiture. Un axe visuel traversant tout l'espace des combles relie les pièces. Dans les anciennes chambres à l'étage supérieur ainsi que dans le grenier à foin, sept chambres d'hôtes ont été créées, chacune avec sa propre salle de bain, les plafonds ayant été surélevés afin d'obtenir une hauteur sous plafond suffisante. Des bureaux ont été créés dans les anciennes pièces lambrissées du rez-de-chaussée, les lambris ayant été démontés, isolés derrière et réinstallés. L'atelier et l'entrepôt ont été créés dans les écuries. Une salle de réunion a été créée dans la nouvelle annexe Est, inondée de lumière et ressemblant à une tonnelle, à la place d'une annexe datant des années 1980.

Étude du projet

Toutes ces pièces sont désormais desservies par un ascenseur et un escalier central dans l'ancien Tenn, où tous les planchers construits au 20e siècle ont été radicalement supprimés, créant ainsi un hall imposant. Celui-ci se caractérise par la construction d'étages élevés, que l'on peut découvrir des deux côtés de l'escalier, sur toute la hauteur et jusqu'au faîte. Une zone a pu être découpée dans le mur de madriers menant aux bureaux, où se trouve désormais la réception et le comptoir central de la maison des artistes. À travers une fenêtre en tuiles, une tache de soleil qui se déplace pendant la journée tombe dans le hall, l'anime et l'éclaire. De même, la lumière passe par la porte ouverte de l'étable et par la salle de réunion lumineuse située en face. Le Tenn, autrefois sombre, est ainsi devenu un hall inondé de lumière. Des niches spatiales et des références visuelles font de cet espace une salle de pause et de séjour attrayante où des réunions informelles peuvent également avoir lieu. D'autres nouveaux axes visuels et lumineux confèrent à la maison une grande générosité intérieure.

Réalisation

Comme les façades étaient en bon état à l'extérieur, elles ont été simplement nettoyées et renforcées et isolées à l'intérieur par une nouvelle structure porteuse, les anciens lambris ont été en partie réinstallés et les nouveaux lambris ont été posés. Derrière les anciennes fenêtres, de nouvelles fenêtres en verre isolant ont été installées du côté intérieur. Seules la façade nord et l'annexe est, qui ont été généreusement vitrées et réunies en surfaces calmes par des lamelles de bois, permettent de reconnaître la transformation de l'extérieur. L'ensemble du bâtiment a dû être posé sur de nouvelles fondations - auparavant, les poutres en bois reposaient en partie directement sur le sol. La nouvelle cage d'ascenseur ainsi que de nouveaux panneaux rigides dans les murs extérieurs assurent le contreventement. Les anciens murs en madriers et poteaux ont été laissés visibles dans la mesure du possible et simplement nettoyés à l'aide d'une brosse douce. En fonction de l'utilisation, les exigences en matière d'insonorisation et de protection incendie étaient élevées. Grâce à un concept de protection incendie spécifique à l'objet, des surfaces en bois ont également été possibles dans la voie de fuite verticale.