Atelier aha

L'atelier «aha» est un espace multifonctionnel et flexible. Il accueille des expositions d'art, des ateliers et des concerts. Entre les événements, l'espace est utilisé pour le travail créatif. Le tout encadré par des murs massifs en pisé.

Situation initiale

L'idée de départ était de concevoir un espace atelier pour une artiste du quartier. Pendant la période de planification, l'utilisation s'est progressivement diversifiée et ouverte au public. Le maître d'ouvrage a ainsi obtenu un lieu de rencontre et d'échange culturel. Le bâtiment est utilisé comme espace de travail créatif. Des musiciens l'utilisent comme salle de répétition. Des concerts y sont organisés. Une start-up du voisinage l'utilise comme salle de réunion et pour des séminaires. Et tout naturellement, des expositions d'art y sont également organisées.

Ébauche du projet

Le volume du nouveau bâtiment a été délibérément placé à l'extrémité nord de la parcelle, afin de dégager le plus d'espace extérieur possible au sud et à l'ouest du terrain. De plus, le bâtiment a été partiellement poussé dans la pente. Le toit est recouvert d'une végétation intensive. Comme le volume se développe à partir de la pente, la métaphore "poussant du sol" a été appliquée et le choix s'est porté sur l'argile. L'artiste construit ses œuvres par couches successives. La terre battue est également construite en couches. Il s'agissait de faire revivre cette ancienne tradition de construction. Mais sous la forme d'une construction massive en pisé, qui doit également assumer des fonctions statiques. Le projet a été conçu en fonction des propriétés du matériau. Grâce au spécialiste de la construction en terre crue Martin Rauch et à son équipe, nous avons appris les qualités du matériau et avons ainsi pu concevoir le projet en fonction du matériau. Ses points forts et ses points faibles ont été analysés et le projet a été élaboré sur cette base.

Étude du projet

L'atelier d'un étage devait pouvoir être utilisé de la manière la plus flexible possible. Le bâtiment rectangulaire est divisé en zones par deux blocs de pisé isolés dans l'espace. Les utilisations secondaires telles que la kitchenette, les archives et la salle d'eau sont ainsi discrètement séparées de la pièce principale. L'espace reste toutefois généreux et permet au regard de passer à côté des blocs vers l'extérieur. De plus, la grande pièce est divisée par trois marches de la largeur de la pièce. Il en résulte deux niveaux qui peuvent être utilisés dans les deux sens. Pour les concerts, le niveau supérieur sert de scène. En cas de présentation, plutôt comme une tribune - les larges marches servant de sièges. Les murs massifs en terre battue dégagent une atmosphère confortable. La teinte chaude beige-gris est agréable à l'œil. Les qualités spatiales du matériau telles que la régulation de l'humidité, l'équilibre de la température de l'air, mais aussi les qualités acoustiques sont parfaites pour le climat intérieur.
Grâce à la clarté des lignes et à la générosité de l'espace, la pièce dégage une impression de calme architectural. La sobriété du choix des matériaux naturels renforce encore cette impression. Tous les éléments intégrés, comme les vantaux de porte sans cadre et d'autres petits meubles, sont réalisés avec la même essence de bois. La lumière naturelle a été positionnée spécifiquement et soigneusement pour chaque moment de la journée et chaque lieu de travail.

Réalisation

Construire avec de la terre crue est également possible en Suisse.

Particularités

Il existe à Männedorf une vieille tradition oubliée d'exploitation de l'argile. Aux 17e et 18e siècles, la construction à colombage en bois s'est imposée, souvent en combinaison avec l'argile. Les toits étaient désormais réalisés en tuiles. Cela a conduit à la création de nombreuses
tuileries sur les deux rives du lac de Zurich. À Männedorf aussi, l'argile était exploitée depuis le milieu du 18e siècle et une première tuilerie a été mise en service en 1748. A cette époque, de nombreuses maisons d'ouvriers, mais aussi des écoles, ont été construites en bois et en torchis en Suisse orientale. La première construction hybride. La construction de l'atelier devait permettre de reprendre la tradition de la construction en argile au bord du lac de Zurich.