Enclos et parc Ueberland

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8051 Zürich,
Suisse

Publié le 09 avril 2025
agps architecture ltd.
Participation au Swiss Arc Award 2025

Données du projet

Données de base

Catégorie de projet
Achèvement
04.2025

Données du bâtiment selon SIA 416

Étages
1
Surface de plancher
31'000 m²
Coûts de construction (BKP 2)
350,0 mio. CHF

Description

En tant que volume marquant, l'enceinte s'étend tranquillement et continuellement à travers Schwamendingen. Le corps en béton des tunnels autoroutiers se présente dans l'espace urbain comme un ouvrage d'infrastructure soigneusement conçu et devient, grâce au parc surélevé qui y est aménagé, un élément de liaison paysager entre le Zurichberg et l'espace fluvial de la Glatt. Le portail d'Aubrugg, qui forme une nouvelle porte à l'entrée de la ville avec sa grande saillie latérale, est très marquant pour les usagers de la route. Des éléments d'escaliers et de rampes en acier aux formes uniformes et symboliques relient la plaine urbaine au parc surélevé et permettent l'accès et l'utilisation de l'espace libre nouvellement créé. L'application systématique de principes d'aménagement sur toute la longueur permet de percevoir l'enceinte et le parc comme un tout et de relier les différents niveaux d'échelle.
L'aménagement du parc se pose comme un vêtement autour du corps en béton, le recouvre partiellement, enlève sa dureté à la construction et crée un dialogue avec la cité-jardin existante. Le parc d'Ueberland est structuré de manière linéaire avec des champs de plantes, des chemins, des haies, des murs et des bancs, créant une succession vivante d'espaces différents. Une grande variété d'arbustes sauvages résistants à la sécheresse, de plantes pionnières et d'arbres créent des images de croissance et des espaces colorés variés sur des couches de sol peu profondes. Le parc offre un habitat précieux pour les abeilles sauvages, les papillons, les reptiles, les coléoptères, les araignées et les oiseaux.
Sur la terrasse de Saatlen, pivot central de l'Ueberlandpark, un pavillon offre une protection contre les intempéries et élargit l'offre socioculturelle et gastronomique du quartier.

Une approche interdisciplinaire
Bien qu'il s'agisse d'une tâche d'infrastructure classique, les architectes et les architectes paysagistes ont été mandatés très tôt pour la conception. Pour la planification concrète du projet, la collaboration axée sur le dialogue et la coopération entre les ingénieurs civils, les architectes et les architectes paysagistes ainsi que d'autres spécialistes, de même qu'avec le maître d'ouvrage mixte (Confédération, canton et ville de Zurich), a été un facteur de réussite essentiel.

Intégration dans l'urbanisme
Du point de vue de l'espace urbain, l'ouvrage d'infrastructure et le parc surélevé créent une nouvelle liaison entre la forêt du Zurichberg et l'espace fluvial de la Glatt. Du point de vue des quartiers voisins, l'ouvrage apparaît comme une sorte de mur d'enceinte ou de corps rocheux végétalisé, sous lequel passe généreusement la coulée verte de Saatlen et qui est traversé par des rampes et des escaliers. Le quartier, séparé de l'autoroute, se réunit à nouveau.

Conception architecturale et spatiale
Conditionnée par la topographie et l'espace disponible, l'empreinte continue du corps en béton constitue la base du concept d'aménagement. La rugosité des surfaces confère au béton, conglomérat de gravier et de ciment, une qualité haptique qui rappelle les roches cloutées. Par contraste, les portails en béton apparent coffré avec précision marquent le passage vers l'intérieur du tunnel. Les éléments fonctionnels en acier et la végétation biodiversifiée font le lien entre l'infrastructure et l'espace urbain, entre les grandes et les petites échelles, et confèrent à l'ouvrage de transport une échelle humaine.

Une structure porteuse bien pensée
Les défis posés par le tunnel de tramway passant sous la route dans la partie sud et s'écartant latéralement, par le sol de fondation peu porteur et par la mise en œuvre sans interruption de l'exploitation ont pu être relevés grâce à des pieux, des poutres d'interception et des poutres en béton préfabriquées – chacune étant géométriquement unique. La réalisation en béton coulé sur place dans la partie nord a permis de surmonter les routes en déblai avec des poutres-portiques généreuses et sans joints et de mettre à disposition du parc une hauteur de remblai plus importante pour le substrat végétal.

Le projet d'agps Architecture a été soumis pour le Swiss Arc Award 2025 et publié par Jeannine Bürgi.
Pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, nous recommandons l'interview détaillée de Manuel Scholl et Matthias Krebs parue dans Arc Mag 2025–2. La version française a été revue par Dane Tritz.

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