Infrastructures mutantes: un pont, une citadelle, un musée
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France
Publié le 01 janvier 2016
Participation au Swiss Arc Award 2015
Données du projet
Données de base
Description
Le développement des réseaux donne la possibilité d’être raccordé tout en étant physiquement éloigné. Cette condition de connexion et déconnexion simultanées atteint son paroxysme dans les infrastructures: elles créent des hyperlinks en même temps que de grandes ruptures spatiales.
Souvent reléguées à l’arrière-scène, les infrastructures génèrent des images de la ville que l’on ne connait pas. Elles sont la structure dissimulée de la ville. Mais si on peut échapper à l’architecture, on ne peut échapper à l’infrastructure.
Paris est extrêmement formalisé par cette dernière. Le projet veut révéler les ambiguïtés et contradictions que cela génère au sein de son urbanité.
L’art propose d’envahir ces enclaves à travers une «cultural factory». Par ce biais, le projet inverse et pervertit les statuts donnés à l’infrastructure et à l’art. L’infrastructure devient fière et dévoile un nouveau type de beauté, étrange et inattendue, PUNK. L’art, lui, veut sortir de son luxe confortable et stéréotypé. Qu’est-ce aujourd’hui qu’un espace de production, de conservation, d’exposition? Les projets forment un archipel d’enclaves fonctionnant en réseau: «Une citadelle, un viaduc et un musée».
Ils parasitent les infrastructures, ajoutant fonctions et qualités à ces lieux oubliés et énigmatiques. Entre limite et transition, ils interrogent les entre-deux et les superpositions de couches et de logiques. Les interventions elles-même sont ambiguës, entre générique et symbolique, fragile et brutaliste.
Projet Next Generation publié par: Emmanuelle Agustoni