Lodge de montagne Goms

Intégrer au mieux une nouvelle construction dans le tissu villageois existant, tel est l'objectif que s'est fixé Roman Hutter Architecture lors de la construction d'une nouvelle auberge alpine à Münster, au Pays de Galles. Afin de préserver l'image du village, l'auberge a été construite selon la méthode traditionnelle de construction en rondins, typique du lieu. L'utilisation de bois d'épicéa et de mélèze locaux n'est pas seulement durable, elle confère également au bâtiment un caractère chaleureux et accueillant.

Situation initiale

Le Berglodge se trouve à la limite sud de l'éventail d'éboulis marquant de Münster. Le lieu de transition vers le fond de la vallée définit la fin de l'habitat du village de montagne vers la plaine agricole. La vue est ainsi dégagée sur les prairies de montagne verdoyantes et le Weisshorn en bas, ou le Galenstock en haut de la vallée.

Ébauche du projet

La nouvelle construction a été réalisée dans le respect de la tradition et de la typologie locale, mais elle devait être développée en tant qu'établissement d'accueil dans le respect de la culture architecturale. Reposant sur un socle en béton, le bâtiment en rondins est réalisé en bois d'épicéa et de mélèze locaux. Une tonnelle est placée devant le bâtiment, côté gouttière.
Outre la réception, le rez-de-chaussée abrite la cuisine et la salle à manger pour 20 personnes. Aux deux étages supérieurs, six chambres d'hôtes s'étendent autour de la cage d'escalier centrale. Le grenier offre de la place pour des leçons de yoga ou des séminaires. La Berglodge est entourée d'un jardin de permaculture qui invite les hôtes à s'y attarder. Avec le bâtiment annexe, la Berglodge forme un ensemble. Il a ainsi été possible de renoncer à un sous-sol.

Étude du projet

Le lodge de montagne a été érigé selon la construction traditionnelle en rondins par un constructeur en bois local. Des assemblages classiques en bois, comme la queue d'aronde ou les tenons, maintiennent la construction sans colle. Les éléments les plus exposés (tonnelle, fenêtres) sont construits en mélèze, plus durable, tandis que le reste de la construction est en épicéa. Cela a également permis de préserver les forêts de mélèzes sous pression.
Les joints encore ouverts entre les murs et le plafond se refermeront dans les années à venir grâce à l'ensemble. Un élément décoratif bien connu près des fenêtres en ligne des deux façades à pignon situe en outre le nouveau bâtiment dans le contexte qui s'est développé au fil des siècles.
À l'intérieur, une grande importance a également été accordée aux matériaux naturels et écologiques. Les murs du rez-de-chaussée sont recouverts d'un enduit de chaux grasse compacté. La salle à manger est recouverte d'un parquet en bois de bout et le plafond est recouvert de tissu afin d'atténuer l'acoustique. Les chambres d'hôtes sont recouvertes de linoléum et les murs sont recouverts d'un lambris en épicéa.