Maison individuelle sur un terrain en pente

Le projet a consisté en la construction d'une nouvelle maison individuelle, développée sur un seul niveau et caractérisée par la présence d'un petit patio intérieur à ciel ouvert. Sa forme pentagonale est principalement due à la configuration du terrain. Une forme planimétrique qui, comme un cercle, évite les directions et les repères urbains. Le noyau central rend encore plus évidente la présence d'un pivot concentrique, qui sert de cœur à l'habitation, où les espaces de vie quotidiens se rencontrent visuellement, du feu du poêle au chambre à coucher.

Pour compenser la forte volumétrie horizontale, on a travaillé avec une matérialisation homogène et réduite en utilisant un langage architectural composé d'éléments différents mais proportionnellement et spatialement liés. La façade en bois, avec ses ouvertures répétées sur toute la hauteur de la pièce soulignant la verticalité, est opposée à la poutre continue en béton apparent du toit, qui sert de couronnement au bâtiment. Le volume est articulé et fermé par un volume de toit supplémentaire - une forme en gradins qui souligne la présence de la cour intérieure tout en dissimulant les installations techniques. Elle élève le bâtiment vers le ciel tout en l'ancrant dans le paysage montagneux. La structure tripartite de la façade – socle, partie centrale et couronnement – se fond en un seul corps qui s'étend vers le haut et entre en relation avec les montagnes de la vallée de la Maggia. Au niveau de la mobilité, la circulation dans la maison permet une liaison continue entre des espaces éloignés – à l'intérieur comme à l'extérieur, naturels ou artificiels. L'acte de marcher, qui est mécanique, devient une promenade sensorielle qui relie l'architecture et la nature. Cela est particulièrement visible dans le passage de l'entrée au salon et dans la relation avec la cour intérieure, qui est établie par des ouvertures étroites. Les proportions et les rythmes, tels qu'ils sont perceptibles à l'extérieur, conduisent à une perception de la maison comme une structure compacte. Malgré une hauteur de près de quatre mètres, on ne ressent guère de verticalité sans référence à la figure humaine – l'alternance des bandes de matériaux atténue encore cette impression. Du point de vue des couleurs et des matériaux, le travail a porté à l'extérieur sur le ton gris du béton apparent réalisé en une seule fois avec le plafond, qui se marie avec les rochers de la vallée. Le volume central, composé de simples panneaux de bois brun, s'intègre dans le paysage de la forêt qui évolue au fil des saisons.  

Le projet de Atelier Rampazzi a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2025 et publié par Nina Farhumand. La version française a été revue par Dane Tritz.