Maison TAZI-RIFFI

C'est ici le renouvellement d'un pavillonnaire où l'émiettement des villas a congédié l'idée d'habiter. Cette maison n'est pas située en arrière pour avoir une vue imprenable sur le gazon, mais en avant, au bord de la falaise où c'est le territoire tout entier qu'elle peut étreindre. Entre «cour et lac»!

La Maison Tazi-Riffi se situe à l’articulation entre une horizontale et une forte pente. Un socle permet de prolonger cette horizontale au-dessus du vide. Construit en béton, adossé à la pente, il se décompose en autant de chambres et de services, entre des murs.
Posée sur le socle, ouverte autant sur le paysage lémanique qu’elle domine que sur la cour/patio, une structure légère de verre et d’acier abrite les espaces de vie: partager un repas et se réunir.
De larges avant-toit donne intensité à la vue, établit une forte continuité entre intérieur et extérieur et protège l’espace intérieur des ardeurs estivales du soleil.
L’espace extérieur de la cour/patio est conçu comme une pièce de la maison. Quelques éléments programmatiques deviennent autant de prétexte à en définir les limites et lui donner qualité: un grand plan d’eau, un bloc béton poussé sur la dernière trace de l’ancienne maison démolie participent de sa définition spatiale. Pour renouveler ce qui appartient à la mémoire de l'architecture: des chambres autour d'une cour.
Lors des saisons froides, alors que le soleil est bas sur l’horizon, les rayons réchauffent l’intérieur. A cette énergie passive est associée une pompe à chaleur par géothermie qui capte dans les profondeurs de la terre l’énergie nécessaire à la production de chaleur.