Microcosme

«Microcosme» a pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre de personnes aux difficultés et aux problèmes rencontrés aujourd’hui par les jeunes personnes atteintes de démence, par leurs proches ainsi que par les soignants.

Situation initiale

Aujourd'hui, les personnes atteintes de démence résident majoritairement à leur domicile ou dans des EMS. Ces deux lieux ne sont souvent pas adaptés aux besoins de personnes jeunes. Dans le cas des personnes atteintes de démence, l’environnement prend une importance d’autant plus grande que leurs compétences sont réduites. Il est primordial de réaliser un établissement qui leur soit adapté afin de leur offrir un maximum d’autonomie et de préserver aussi longtemps que possible un maximum de facultés.

Ébauche du projet

Lors de la partie théorique de notre travail, nous nous sommes intéressés à ces jeunes personnes trop souvent oubliées par l’architecture ainsi qu’à leurs besoins spécifiques. Pour ce faire, deux approches distinctes et complémentaires ont été menées :
• Tout d’abord, nous avons effectué une recherche théorique sur les démences.
• Ensuite, nous avons mené des observations et des entretiens in situ. Nous avons ainsi visité deux établissements médico-sociaux qui accueillent des personnes atteintes de démence.
Grâce aux données que nous avons obtenues, nous avons pu procéder à une analyse des sources de tensions entre les divers protagonistes intervenant dans les EMS, soit : les soignants, les résidents et les visiteurs. Au vu de ces informations, nous avons entrepris de déterminer quels sont
les éléments architecturaux nécessaires afin de réaliser un établissement qui puisse accueillir – de la manière la plus adéquate possible – les jeunes personnes atteintes de démence durant les diverses phases de leur maladie.

Étude du projet

Afin de réaliser ce projet, quelques éléments spécifiques ont été pris en compte. Afin d’accueillir les personnes tout au long de leur maladie – tout en prenant en compte la personnalité et les préférences de chacun –, une agilité est requise dans l’architecture des établissements spécialisés. L’agilité de l’architecture est également liée aux divers subterfuges proposés afin de garantir la protection des résidents vis-à-vis d’eux-mêmes. Ainsi, certains lieux ou éléments doivent leur être rendus inaccessibles. Les éléments « montrés » s’adressent aux résidents, tandis que les éléments « cachés » – qui pourraient les mettre en danger – s’adressent au personnel.L’agilité – au travers des différentes formes présentées – permet d’aider à répondre
à deux éléments fondamentaux – et intimement liés – dans la réalisation d’établissements médico-sociaux, et encore plus pour des personnes atteintes de démence qui ont des potentielles pertes de repères : l’autonomie et la liberté. Grâce à l’agilité du lieu de vie, une liberté et une autonomie sont offertes au résident qui, dès lors, ne se sent pas enfermé mais se trouve dans un environnement lui amenant une sécurité vis-à-vis des pertes auxquelles il fait face, tout en préservant ses capacités restantes. Une des principales caractéristiques comportementales liées aux démences est la déambulation. Un environnement avec une orientation instinctive est donc nécessaire.

Particularités

Les jeunes personnes atteintes de démence présentent bon nombre de symptômes similaires à ceux de leurs aînés également atteints de démence. Cependant, les jeunes malades ont deux caractéristiques qui leur sont propres : la condition physique et l’intégration sociale. Cette dernière implique ainsi une prise en compte des visiteurs lors de la conception de ce type d’habitat. De plus, il ne faut pas négliger l’importance de son environnement social direct et l’influence que la présence de personnes du même âge dans la résidence peut avoir.

Projet Next Generation soumis pour l'Arc Award 2023 par: Kilian Cossali et Alison Blank, EPFL