Données du projet
Données de base
Données du bâtiment selon SIA 416
Description
Le nouveau quartier de la gare des Eaux-Vives, entre logements et équipements publics.
Situation initiale
L'enjeu du concours consiste en un questionnement de fond sur la ville, la construction d'une gare et de nouveaux logements. Le projet s'appuie sur la ville existante, notamment sur les îlots situés en vis-à-vis direct: matériaux de façade minérale et robuste, fenestration calme, proportions soignées. Aussi peu de vantardise que possible à l'extérieur, un peu de retenue sur le plan individuel pour favoriser l'espace public.
Ébauche du projet
Le nouveau quartier de la gare des Eaux-Vives se caractérise par une densité bâtie importante et par une forte concentration d’équipements publics (nouvelle gare et centre commercial au sous-sol, théâtre de la Comédie, centre sportif, parking public).
Le gabarit des bâtiments (R+7) a été défini par un plan d’urbanisme antérieur au concours d’architecture concernant les lots D et E. Il restait donc à mettre à profit la marge de manœuvre laissée par ce plan pour attribuer à chacun des édifices du projet une identité singulière capable de «fabriquer de la ville» ensemble avec son contexte spécifique, et cela malgré la rigidité du plan initial. Ainsi, chaque volume bâti cherche des appuis auprès du voisinage ancien pour tisser des liens avec la ville existante et favoriser l’émergence d’un espace public à la fois identifiable et accueillant.
Étude du projet
Le bâtiment D, présente des retraits de façades qui mettent en évidence sa stratification programmatique (commerce, bureaux, logements) à l’aide de moyens de composition classiques lui permettant d’assurer une présence imposante et calme à la tête du quartier, fortement ancrée dans le sol. La faible profondeur des étages de logement, inhabituelle au centre-ville de Genève, offre aux appartements les qualités d’un espace traversant ouvert sur le bassin lémanique et sur la crête montagneuse du Salève, qui bénéficie du soleil au sud et de la vue vers le nord. En façade, la teinte calcaire d’un béton finement strié et une fenestration à la française évoquent la ville du XIXe siècle tout en faisant écho aux immeubles situés en vis-à-vis direct. Le bâtiment E, assume une plus grande banalité formelle en adéquation avec une situation plus en retrait dans le tissu bâti d’un quartier qui repousse les limites de la ville. Son parallélépipède est plus profond. Les distributions sont placées au centre du plan afin de libérer entièrement des façades aux fenêtres panoramiques. Les appartements s’organisent de façon plus conventionnelle avec une zone jour clairement séparée de la zone nuit. Les façades sont constituées de bandeaux horizontaux en béton teinté ocre foncé et fortement strié, en réponse aux éléments décoratifs Heimatstil du quartier. Le bâtiment se soulève du sol pour laisser glisser les flux de voyageurs, comme durant les temps modernes.