Résidence dans un domaine classé

Le domaine du Grand Morillon a été construit au 18ème siècle à l’époque où Genève s’est ouverte sur sa campagne.

Situation initiale

La grande vieille maison est flanquée de communs disposés autour d’une cour pavée à laquelle on accède par une avenue bordée de hauts marronniers. Elle fait face au Lac Leman et aux Alpes dans le lointain. Cette réalisation crée une symétrie et un équilibre entre une architecture classique érigée et une nature généreuse.

Ébauche du projet

C’est le siècle de l’exploration des Alpes et de la conquête du Mont-Blanc. Le siècle des lumières et du pré-romantisme de La Nouvelle Héloïse qui place l’homme dans un rapport sensible avec la nature.
La ville ayant grandi tout autour, le domaine se retrouve aujourd’hui entouré de grands développement essentiellement liés au quartier des organisations internationales. C’est un pâturage en pleine ville.
L’ensemble ayant fait l’objet d’une mise sous protection, les propriétaires ont reçu en compensation la possibilité de construire une seule habitation supplémentaire à l’emplacement même où une plate-forme en contrebas de la ferme permettait d’empiler le lisier de l’étable des vaches et d’y faire pousser des courges à l’écart des habitations.

Étude du projet

Dans la tradition classique, nous avons dessiné la maison de façon symétrique face au paysage. L’entrée communique par une volée de marches avec un grand salon qui donne le sentiment d’une orangerie. Tout le paysage y entre par un dispositif scénographique où les murs latéraux inclinés augmentent l’effet perspectif.
Petit pavillon plat et minéral, la nouvelle habitation que nous avons introduite dans le domaine n’entre pas en concurrence avec les bâtiments anciens. Elle est à l’écart comme un ermitage entouré d’un jardin de fleurs. Avec la patine du temps et la croissance des plantations, elle ne révélera sa présence qu’aux promeneurs qui s’aventurent dans le parc.

Le projet de Pictet Broillet Architectes a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2024 et publié par Valentin Oppliger.