Maison d'habitation à la lisière de la forêt IDR10

Le terrain se trouve à la lisière de la forêt, au pied de l'Uetliberg, sur une pente raide. Le positionnement du volume du bâtiment suit la pente et génère une distance par rapport à la forêt, où se trouve la surface commune de l'espace extérieur et du jardin. Le corps du bâtiment échelonné se rétrécit en plan et en coupe, créant ainsi une transition vers le paysage.
Le maître d'ouvrage, composé de deux familles, souhaitait une vue au nord sur la ville et un accès au jardin au sud pour les deux parties. En réaction à l'étroitesse de la parcelle, le mur de séparation central est le seul élément porteur, en plus de la façade, à être réalisé en forme de S. C'est là que se trouvent les accès verticaux et les zones sanitaires. Sur le côté, la construction en bois permet aux deux familles d'adapter individuellement le plan d'ensemble. Au total, quatre appartements sont directement accessibles de l'extérieur, à des niveaux différents en fonction de la pente. Les entrées des appartements sont marquées par des préaux et des auvents.

Le projet s'intègre dans l'environnement hétérogène de maisons individuelles et d'immeubles collectifs en imbriquant deux corps de bâtiment de tailles différentes. Cette imbrication volumétrique réagit de manière ciblée à l'orientation de la ville et du paysage: vers la ville, le bâtiment se présente comme une maison d'habitation avec une adresse clairement définie, tandis que vers la forêt, il s'ouvre comme une maison de jardin avec un toit largement en saillie. Ce rayonnement dual se reflète également dans la conception formelle: la façade côté ville s'oriente sur les échelles des constructions environnantes, tandis que le plan et la coupe échelonnés créent une transition fluide vers l'espace paysager de la forêt. Le fait de s'inspirer de la typologie traditionnelle des toits en pente du voisinage permet une intégration subtile dans le quartier, le bâtiment apparaissant comme le point final marquant de la voie de desserte privée.

En surface, le bâtiment se compose d'une structure entièrement en bois, complétée par un mur coupe-feu bétonné. Les matériaux restent visibles dans leur état naturel – les surfaces en bois et en béton non traitées caractérisent les espaces intérieurs. Toutes les surfaces de toit sont couvertes de panneaux solaires sur toute leur longueur.

Le projet de Zimmer Schmidt Architekten a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2025 et publié par Jeannine Bürgi. La version française a été revue par Estelle Gagliardi.