Urban sprawl: Casa di Ringhiera et Torretta

Les trois nouvelles constructions de remplacement forment un ensemble et se réfèrent à l'environnement hétérogène ; la «Torretta» cherche la relation avec la rue, «la Casa di ringhiera» réagit au contexte des maisons mitoyennes. Construite en bois, elle réinterprète l'archétype régional avec une véranda autour d'une cour centrale. La parcelle avec 3 immeubles existants des années 60 et 80 se trouve au milieu de l'urban sprawl entre Bellinzona et Giubiasco.

Situation initiale

Les maisons ne pouvaient pas être améliorées en matière de protection contre les incendies ni être réutilisées sans obstacles. Parallèlement, la réserve d'utilisation ne pouvait pas être exploitée de manière satisfaisante sur le plan urbanistique. Lors du concours, nous avons donc proposé de ne réutiliser que les deux parkings souterrains afin de réduire le volume du sous-sol, très gourmand en énergie. En revanche, les bâtiments ont été conçus comme des constructions neuves de remplacement et placés en fonction de l'implantation urbaine.

Ébauche du projet

En tant que densification urbaine dans l'«urban sprawl» entre Bellinzona et Giubiasco, les trois nouvelles constructions de remplacement forment un nouveau voisinage tout en se référant à un contexte hétérogène ; tandis que la «torretta» de 5 étages cherche, avec le «complesso residenziale» existant des années 60, à se référer à la route cantonale, la «casa di ringhiera» de 3 étages se réfère au contexte de la «villette a schiera» suburbaine. Entre la «torretta» et la «casa di righiera» s'étend un espace intérieur qui assure le passage, forme une adresse commune avec le pavillon en bois et offre une véritable place de quartier avec une aire de jeux pour enfants, des vélos, une place assise, une salle commune à louer et les «orti».
Les parkings souterrains existants ont été renforcés, reliés entre eux et intégrés au projet avec une nouvelle rampe et des accès verticaux, en utilisant l'énergie grise utilisée.

Étude du projet

La «casa di ringhiera» est construite de manière écologique et durable en bois préfabriqué et se réfère à l'archétype de la «case a ballatoio», une forme d'habitat collectif urbain avec accès par des arcades, répandue en Lombardie et au Tessin. Celui-ci est réinterprété avec une véranda périphérique surdimensionnée qui sert d'accès et de balcon commun et génère une cour centrale, véritable incubateur social et lieu de rencontre. Les pièces d'habitation traversantes font office d'intermédiaire entre la véranda et l'espace extérieur privé grâce à des vitrages sur toute la hauteur. Toutes les chambres sont situées à l'extérieur. Avec leurs jardins privés, les appartements du rez-de-chaussée se réfèrent à leur tour au voisinage construit. Dans l'expression, l'ossature des vérandas et des balcons, peinte dans la couleur du bois et riche en espace, contraste avec les façades extérieures et frontales fermées, revêtues d'un coffrage vertical et prépatinées en argent.
Grâce à la construction systémique, le projet est également durable sur le plan économique.

Réalisation

Dans la «torretta» organisée de manière compacte, quatre petits appartements par étage sont desservis par une cage d'escalier centrale et profitent d'une vue magnifique sur le paysage. La cage d'escalier est éclairée de manière zénithale par un canon à lumière et peinte dans des couleurs saturées. Les fenêtres reliées verticalement et les tours de balcons arrondies accrochées aux angles surélèvent le bâtiment. L'expression des balcons s'inspire des tours de loggias des immeubles d'habitation de Bianconi et assure une protection acoustique contre la rue.