Lotissement Vogelsang

Un lotissement au caractère villageois: près de 400 personnes vivent à Vogelsang dans quelque 156 appartements. Knapkiewicz & Fickert montrent avec cette nouvelle construction passionnante qu'un «logement de masse» n'est pas nécessairement une architecture anonyme. Une multitude de types d'appartements, d'encorbellements, de niches, de cours et de loggias offrent des lieux personnels variés pour les habitants.

Situé sur le socle légèrement incurvé du Heiligberg, le lotissement suit la Vogelsangstrasse sur une longueur d'environ 330 mètres, de la forêt au sud jusqu'au pont suspendu des cigognes, situé en direction de la ville. Ici, la voie ferrée, telle une large rivière, sépare les deux quartiers de Töss et Heiligberg. Situé sur la rive du Heiligberg, avec les bâtiments industriels historiques de l'aire Sulzer situés en diagonale, le Vogelsang devient désormais une partie marquante du décor urbain de Winterthur. Bien qu'il ne s'agisse «que» d'un lotissement, les différents corps de bâtiments hauts, maintenus par une barre d'immeubles basse, se montrent fièrement avec leurs saillies et leurs retraits, leurs oriels et leurs couleurs gaies. Les courbes légèrement convexes et concaves du socle de la pente rehaussent la plasticité des volumes et apportent du mouvement au tissu des façades.
Vu de près, le lotissement est un bâtiment unique avec la structure cellulaire d'une éponge et des volumes ou des corps creux géométriquement précis sur la base de l'octogone: 15 volumes alternent avec huit cours côté rue et cinq cours côté versant, des demi-cours ouvertes se dessinant à l'extrémité de la structure. Deux des cours arrière sont reliées à celles de devant et forment les centres de tout le complexe.

Les différentes parties de la maison sont desservies par une promenade carrossable. Les entrées des maisons et les escaliers d'accès aux cours se trouvent à proximité. Au rez-de-chaussée, on accède aux locaux à vélos, entre lesquels sont placés des locaux de recyclage et, latéralement, des ateliers et une douche pour chiens. Derrière, on trouve des entrepôts et un long garage. Parallèlement, au niveau de la cour, un passage relie toutes les cours et les cages d'escalier. Il est suivi d'escaliers ouverts qui permettent d'accéder aux cours en pente et au chemin des jardins ouvriers. Que ce soit parallèlement ou perpendiculairement à la pente, il en résulte une perméabilité maximale pour les habitants et les visiteurs. Les rencontres spontanées sont possibles et souhaitées, sans que cela ne dérange personne, car tous les chemins sont publics.

Le long du passage au niveau de la cour se trouvent les entrées des duplex ainsi qu'une multitude d'utilisations publiques: Laveries, salles de loisirs, crèche, garderie, local d'habitation avec fontaine, hall de jardin avec four à pizza et barbecue - ainsi que des salles de fitness, une cuisine commune, une salle de musique et bien sûr un espace de coworking. Tous ces espaces trouvent leur place dans cette structure déterminée et forment, avec les appartements, une petite utopie sociale - tout à fait dans l'esprit de ce maître d'ouvrage ouvert d'esprit.

Particularités

L'objectif ambitieux était que chaque unité d'habitation profite des deux côtés et tire de ce rapport de tension sa qualité unique. Car la situation extrêmement Janus exigeait ici des solutions spéciales et non conventionnelles:
- A l'avant, espace urbain à grande échelle avec voie ferrée et espace public
- A l'arrière, une cité-jardin à petite échelle avec des maisons individuelles et des jardins ouvriers et intimité
- Devant vue et bruit / derrière jardins, calme et repos dans la forêt
- Devant ouest avec soleil du soir / derrière sud-est avec soleil du matin et de midi

Le texte a été formulé par les architectes dans le cadre de la soumission du projet pour l'Arc Award 2023.