Second pavillon de Bois-Genoud

 
1023 Crissier,
Suisse

Publié le 08 avril 2024
Localarchitecture Sàrl
Participation au Swiss Arc Award 2024

façade extérieure extérieur extérieur façade classe classe classe couloir couloir Détail

Données du projet

Données de base

Situation de l'objet
Rte du Bois-Genoud 36, 1023 Crissier, Suisse
Catégorie de projet
Achèvement
02.2024
Liens

Données du bâtiment selon SIA 416

Étages
2 étages
Surface de plancher
932 m²
Surface utile
704 m²
Volume bâti
3262 m³

Description

En continuité avec le bâtiment B1, le nouveau pavillon s’oriente vers le cœur de l’école et permet de se protéger des nuisances. Simple et flexible, la structure du bâtiment repose sur deux principes: une charpente bois et un mur de brique de terre à l’image d’un accordéon.

Situation initiale

Le nouveau bâtiment B2 prend place à l’extrémité Nord du campus scolaire de l’école Steiner de Lausanne. En continuité avec le bâtiment B1, il s’oriente vers le cœur de l’école et permet de se protéger des nuisances extérieures. Il remplace le pavillon préexistant trop vétuste pour être rénové.
Développé sur deux étages, le bâtiment reprend le principe de circulation du bâtiment B1 avec une rampe et un escalier extérieur. Chaque étage est ainsi accessible de plain-pied depuis le parking et depuis la cour.

Ébauche du projet

La forme du bâtiment avec sa toiture à pan inversé évoque le passage du Nord au Sud, de l’extérieur à l’intérieur du bâtiment, du parking au cœur de l’école. Elle invite à entrer et dialogue avec son environnement paysager et humain, rejoignant ainsi le précepte énoncé par Rudolf Steiner en 1914 déjà: «les lois esthétiques, les lois de la forme, ont leur fondement d’une part dans le Cosmos, et d’autre part dans le microcosme, dans la nature humaine.»
Simple et flexible, la structure du bâtiment repose sur deux principes: une charpente en bois et un mur de briques de terre à l’image d’un accordéon. L’accès aux salles de classe se fait grâce à une large circulation intérieure côté Nord. Les classes sont disposées de sorte à profiter des orientations Sud-Est / Sud-Ouest et des vues vers le paysage. L’agencement des salles de classe en forme hexagonale et non parallèle, participe à la volonté d’accompagner le mouvement fluide et harmonieux du corps humain dans l’espace.

Étude du projet

Le balcon suspendu à l’étage côté cour et les grands avant-toits favorisent le contact avec les préaux extérieurs et la végétation qui borde le site de Bois-Genoud. Par ailleurs, la compacité du bâtiment offre des espaces extérieurs de part et d’autre du volume pouvant servir de prolongements extérieurs aux salles, permettant ainsi, selon les principes de la pédagogie de l’école, un enseignement en lien avec la nature environnante.
Ce second pavillon est développé selon des principes d’énergies passives et bioclimatiques. En bois de provenance suisse et en briques de terre de la région, il s’attache à réduire l’énergie grise liée à la construction. Le revêtement intérieur proposé en panneaux de bois clair d’épicéa contribue à rendre les espaces accueillant et propice à l’apprentissage. Leurs surfaces sont laissées brutes au maximum sans peinture chimique. À l’extérieur, le bâtiment est en mélèze suisse, une essence durable et résistante aux intempéries, l’une des plus anciennes espèces au monde d’ailleurs.
Les façades Est-Sud-Ouest, largement vitrées fonctionnent comme de vastes capteurs solaires passifs depuis lesquelles les avant-toits filtrent les apports lumineux et contrôlent l’échauffement en période estivale.
La présence d’arbres dans les préaux et autour du bâtiment contribue à instaurer un climat agréable pendant les saisons les plus chaudes.

Particularités

Cette attitude de gestion du climat par la nature se retrouve à l’échelle du site et de ses aménagements.
Ainsi, toutes les eaux de pluie et de ruissellement du site sont récoltées à ciel ouvert, à travers un réseau de canaux d’eau qui compose le paysage des différents préaux de l’école. Dans le cas du pavillon B2, ce système compose l’architecture du bâtiment où la récolte des eaux de toiture commence depuis la noue centrale du toit, jusqu’aux deux dégorgeoirs s’exprimant sur les façades Est et Ouest. L’eau chute ensuite dans les deux puits d’infiltration avant de se diriger vers les canaux principaux ou de s’infiltrer en chemin.
La matière dans le projet est le lien entre la géographie, le lieu, les usagers qui la ressentent comme familière ou les passants qui la découvrent. Au-delà de ses fonctions primaires ou écologiques (abriter, couper du vent, maintenir au chaud ou au frais), la matière est un sujet social et culturel. Dans cette idée, le projet a développé une démarche participative dès la conception et jusqu’au chantier. Les élèves et leurs parents ont par exemple participé à la pose du mur intérieur principal en briques Terrabloc avec des apprentis maçons. Tandis que le couvert à engins a été auto-construit et la peinture de quelques cloisons en plâtre également réalisée de façon participative.

Le projet de Localarchitecture a été soumis dans le cadre du Swiss Arc Award 2024 et publié par Valentin Oppliger.

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