Stade de la Tuilière

Le stade de football de la Tuilière tire son apparence emblématique et impressionnante de l'association entre la clarté structurelle et l'organisation du bâtiment.

Situation initiale

Le nouveau stade de football se situe au nord de la ville de Lausanne et marque la transition entre le tissu urbain dense et l'espace naturel. Il doit être lu comme le prélude d'une nouvelle infrastructure sportive planifiée comprenant au total neuf terrains de football et une installation d'athlétisme. Le projet de construction du nouveau stade reprend et complète cette idée de terrains rectangulaires légèrement décalés.

Ébauche du projet

Le stade, avec sa structure facilement mémorisable, est conçu comme un vecteur d'identité et de mémoire. L'ouverture des quatre coins du stade permet de tenir compte de l'exiguïté du périmètre. En même temps, il en résulte l'expression iconographique impressionnante et unique d'un récipient. Les coins dégagés permettent un flux de visiteurs généreux et libre autour du stade au rez-de-chaussée et marquent en outre les quatre zones d'entrée. Il en résulte un espace public couvert qui sert d'intermédiaire entre la ville et le stade de football. De l'extérieur, l'atmosphère du stade est déjà perceptible.

Étude du projet

Les angles ouverts confèrent également à la construction l'expression impressionnante, unique, voire iconique, d'un récipient convexe et renvoient ainsi à l'utilisation du stade et à sa vie intérieure. Cette figure marquante est également importante du point de vue statique, dans la mesure où les angles exercent une traction sur la poutre circulaire placée sur le bord supérieur de la construction et confèrent ainsi une rigidité aux quatre murs extérieurs. Au niveau du socle, les angles sont reliés entre eux par une bande de béton d'un seul étage. Esthétiquement, la coque extérieure du stade est ainsi complétée. D'un point de vue fonctionnel et visuel, ce «mur circulaire» permet également de détacher les fonctions secondaires du rez-de-chaussée, telles que les salles à manger, les espaces de circulation et de détente, de l'environnement et de les intégrer au bâtiment.
Une deuxième coque intérieure, formée par la géométrie des tribunes, est inscrite dans cette enveloppe extérieure. Des «trous de bouches» évidés dans les tribunes donnent accès à l'intérieur. L'espace entre les deux coques est une sorte de caisse de résonance du jeu: un lieu d'anticipation, d'échange et de rencontre. Sur les côtés étroits de ces espaces, le regard est attiré par les faces intérieures étagées des coins. Ceux-ci servent d'accès supplémentaire entre le niveau d'entrée et la circulation située tout en haut et apportent ainsi une plus-value fonctionnelle supplémentaire.