Topographie des ruines

 
8051 Zürich,
Suisse

Publié le 17 avril 2023
 
Participation au Swiss Arc Award 2023

Imaginaire du projet Image maquette totale 200 Image maquette sur espaces extérieurs 200 Image maquette sur prolongation des axes 200 Image maquette sur intégration des nouvelles pièces 200 Image maquette sur situation d'angle 200 Image maquette sur connectivité escalier 200 Image maquette totale 200 Image maquette 20 sur terrasses Image maquette 20 sur coursives Image maquette 20 sur salon Image maquette 20 sur chambre

Données du projet

Données de base

Situation de l'objet
Grosswiesenstrasse 55-89/Luchswiesenstrasse 141-147, 8051 Zürich, Suisse
Projekttyp
Projets d'étudiant·e·s
Achèvement
01.2023

Données du bâtiment selon SIA 416

Étages
de 6 à 10 étages
Nombre de sous-sols
1 étage
Nombre d'appartements
190
Surface de terrain
10'500 m²
Surface de plancher
14'044 m²
Surface utile
11'343 m²
Volume bâti
37'329 m³
Coûts de construction (BKP 2)
33,1 mio. CHF
Nombre de postes de travail
10
Places de parking
25

Description

Le présent projet est l'issue d'un travail de semestre qui s'est réalisé à la ZHAW de Winterthur. Deux logiques constructives ont étés proposés à deux studios dont un devait continuer à construire et le second construire à neuf. Nous nous trouvons ici dans un état situé entre ces deux logiques.

Situation initiale

Le projet présenté dans ces pages est situé à l'intersection de la Grosswiesenstrasse et de la Luchswiesenstrasse à Zurich-Schwamendingen et se trouve en bordure d’une zone de développement urbain d’après-guerre. Les bâtiments présents ont été érigés rapidement et à bas prix pour répondre à la crise du logement et à la pénurie des matériaux qui sévissaient au début des années 1950. Les déchets issus de la construction des bâtiments n’échappent pas non plus à la précipitation engendrée par cette crise et constituent actuellement une bonne partie de la composition du sol.

Ébauche du projet

Aujourd’hui et paradoxalement à ce qu’il a été pensé, cette pièce urbaine ne met pas en avant les caractéristiques d’une cité-jardin. Le nombre peu élevé d’arbres ainsi que la présence d’un terrain artificiel minéral laisse penser à lieu inanimé. Pour que le site puisse à évoluer d’une meilleure façon au cours des années à venir, la zone d’habitation doit subir actuellement une opération précise échelonnée en deux temps. Dans le premier temps, l’intervention consiste à identifier toutes les caractéristiques communes de chaque bâtiment, sans compter la substance habitable, à savoir: les escaliers, les espaces communs, les gaines techniques. Dans un second temps, garder ces dénominateurs communs et les réutiliser pour servir les nouvelles parties habitables construites aux exigences actuelles de standardisation et de densification.

Étude du projet

Bien que le projet se désigne par son implantation archaïque assumée, elle suit néanmoins une logique binaire consistant à ranger les bâtiments soit sur un côté des escaliers existants ou soit de l’autre côté afin de générer et définir des espaces extérieurs comprimés ou moins comprimés. Cette caractéristique force les nouveaux bâtiments à adopter différents rapports au sol, où un cas le bâtiment est surélevé et propose des places de stationnement pour la mobilité et dans l’autre cas, repose sur le sol et participe à animer les espaces extérieurs. Les traces des bâtiments existants sont réutilisées pour offrir des espaces communautaires aux habitants tels que : piscines, terrasses, places de jeux. La typologie s’insère dans une structure squelettique neutre qui propose des espaces ayant les mêmes dimensions et une flexibilité maximale. Les zones de nuits sont rangées sur un côté à l’écart des nuisances des coursives tandis que les zones de jour sont aménagées dans l’autre. Les salles de bains, zones de transit, cuisines ou zones d’entrepôts sont compris dans la couche qui relie les deux parties du plan.

Particularités

Avec des gaines techniques déjà montés et des ouvertures préfabriquées, les appartements sont facilement adaptables et permettent aisément de se séparer d’une chambre ou d’en recevoir une autre. Les murs présentent également une certaine flexibilité, dans laquelle il est possible de les remplir d’isolation dans le cas où il sépare des appartements ou de les utiliser comme étagères dans le cas où il sépare deux chambres. Les coursives sont réalisées en construction bois toujours de la même section statique pour les montants horizontaux et verticaux. Au niveau des connexions verticales, elles entourent les escaliers pour réaliser leurs extensions pour desservir les étages supérieurs. Les gardes corps utilisent les différences d’hauteurs cédées par les volées d’escaliers pour que les mains courantes servent aussi de montants des paliers d’escaliers. Des dalles à caissons préfabriqués répondent à la problématique de la très faible épaisseur de plancher induite par la conservation des escaliers. Les nouveaux bâtiments reposent sur deux types de fondations séparés d’un joint de rupture afin de répartir les charges entre la fondation surfacique existante et les fondations ponctuelles.

Projet Next Generation soumis pour l'Arc Award 2023 par Simon Lüthi, ZHAW Architektur, Gestaltung und Bauingenieurwesen, Winterthur

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