Nouveau départ pour le site Horburg à Bâle

Publié le 07 mars 2024 par
Pascale Boschung

Une vaste controverse autour du site Horburg à Petit-Bâle (BS) a entraîné une révision des plans de développement de cette zone d'habitation et de services. Une motion a toutefois demandé que le gouvernement bâlois rachète le terrain à son propriétaire actuel afin de mieux comprendre les aspects juridiques complexes.

Les deux futures tours d'habitation de la Horburgstrasse à Bâle sont au centre d’une vive controverse portant notamment sur le type de logements qui y sont prévus. | Visualisierung: Buchner Bründler Architekten / bbarc.ch

Les deux futures tours d'habitation de la Horburgstrasse à Bâle sont au centre d’une vive controverse portant notamment sur le type de logements qui y sont prévus. | Visualisierung: Buchner Bründler Architekten / bbarc.ch

Les deux futures tours d'habitation de la Horburgstrasse à Bâle sont au centre d’une vive controverse portant notamment sur le type de logements qui y sont prévus. | Visualisierung: Buchner Bründler Architekten / bbarc.ch

La fondation de placement de Credit Suisse souhaitait ajouter un nouveau bâtiment à l’ensemble résidentiel existant «Horburg-Dreirosen», construit entre 1947 et 1948 par l’entreprise chimique Ciba pour ses employés. Ce projet comprenait deux tours d’habitation, dont l’une devait atteindre 70 m de hauteur,. Il doit être réalisé sur la base d’un dossier présenté par le bureau d’architectes bâlois Buchner Bründler. Aujourd’hui, il prend un nouveau départ avec la décision du Grand Conseil de Bâle-Ville de racheter le terrain.

Les opposants se déchaînent

Le lotissement «Horburg-Dreirosen» comprend aujourd'hui 160 logements, un atelier, une crèche et un jardin d'enfants. Il figure depuis 2011 dans l'inventaire des bâtiments dignes de protection du canton de Bâle-Ville. Le projet de construction prévu a ainsi rencontré de nombreuses oppositions.

Plan d'aménagement retoqué

Une commission du Grand Conseil avait demandé au gouvernement cantonal de prévoir davantage de logements à loyer modéré et d'aspects écologiques dans les futurs projets de construction. Les propriétaires s'étaient alors opposés à cette mesure et le gouvernement bâlois avait plaidé lui aussi pour une baisse des exigences de la comission, tout en soulignant les conflits possibles avec le droit fédéral. A la fin de l'année dernière, le Grand Conseil a rejeté le plan d'aménagement du site.

Nouveau départ exigé

Depuis, l'affaire a été relancée par le dépôt d'une motion demandant que l'État rachète le terrain à son propriétaire actuel. La motion a été accueillie froidement en séance plénière. Certains ont estimé que l'État s'engageait sur un terrain juridiquement glissant. Selon eux, le Grand Conseil ne pouvait pas, sur la base d'un cas particulier, contraindre le gouvernement à procéder à une intervention coûteuse dans le patrimoine financier. La directrice des finances bâloise a averti que le rachat du terrain ferait grimper les prix. L'auteur de la motion a simplement demandé à l'exécutif d'entamer des négociations pour la vente du site, mais pas à n'importe quel prix. Finalement, le gouvernement devra étudier la proposition.

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