Aspect

Les tuiles en terre cuite séduisent par leur beauté naturelle et leur qualité durable. L'affinage des couleurs avec des engobes – une application de minéraux argileux naturels avant la cuisson – assure une surface uniforme et résistante aux intempéries. Grâce aux engobes, une grande variété de couleurs est possible, des tons rouges classiques aux tons gris modernes. Il est ainsi possible de personnaliser chaque toit et de lui donner du style.

Inclinaison du toit

Pour les toits en tuiles d'argile, l'inclinaison du toit joue un rôle central. Elle influence la capacité d'écoulement de l'eau de pluie et, par conséquent, les exigences posées à la sous-toiture. La géométrie de la tuile n'est pas la seule à déterminer la pente de toit autorisée. Le type et la réalisation de la sous-toiture sont également décisifs. En principe, plus le toit est plat, plus les exigences posées à la sous-toiture sont élevées. Une sous-toiture soigneusement planifiée et réalisée dans les règles de l'art garantit que l'humidité ne pénètre pas dans le bâtiment, même en cas de faible inclinaison. Selon les normes en vigueur en Suisse, tous les toits isolés thermiquement doivent être équipés d'une sous-toiture. La norme SIA 232/1 définit les exigences relatives à sa réalisation. En fonction de la sous-toiture, les tuiles en terre cuite peuvent généralement être utilisées à partir d'une pente de toit d'environ 15%. Avec des mesures supplémentaires (par exemple, soulèvement du contre-lattage, couverture accrue, etc.), il est parfois possible de les utiliser sur le Plateau à partir de huit pour cent. Les fabricants fournissent des indications précises sur la pente de toit minimale, en fonction des produits spécifiques et du système de sous-toiture utilisé.

Couverture en tuiles

Les tuiles en terre cuite sont l'un des matériaux les plus anciens et les plus éprouvés lorsqu'il s'agit de couvrir des toits. Elles sont composées d'argile cuite – une matière première naturelle – et sont utilisées depuis des siècles.

Les tuiles en terre cuite offrent de nombreux avantages qui en font un choix populaire pour les toitures. Elles sont particulièrement durables et peuvent souvent assurer une protection fiable pendant plus de 75 ans sans perdre de leur qualité. Grâce à leur grande résistance aux intempéries, elles résistent aux fortes pluies, aux tempêtes, au gel et à la grêle, ainsi qu'aux rayons intenses du soleil, sans se déformer ni s'abîmer. En tant que produit naturel à base d'argile, elles sont respectueuses de l'environnement et facilement recyclables: les anciennes briques peuvent être broyées et réutilisées, ce qui permet de préserver les ressources. En outre, tant les carrières d'argile en activité que les sites d'extraction renaturés offrent des habitats importants à différentes espèces animales comme les tritons, les castors ou les hirondelles de rivage, favorisant ainsi la biodiversité dans ces régions. Les tuiles en terre cuite séduisent également sur le plan visuel par leur grande variété de couleurs et de formes, qui permettent à chaque maison d'être personnalisée et attrayante. Globalement, les tuiles en terre cuite augmentent ainsi non seulement la durée de vie et la protection du toit, mais peuvent également augmenter la valeur d'un bien immobilier.

Sous-couverture

Une sous-couverture est un élément important d'un toit en pente construit dans les règles de l'art. Elle se trouve directement sous la couverture de toit proprement dite - par exemple sous les tuiles en terre cuite – et assume une fonction de protection centrale, notamment en cas de fortes pluies, de neige ou de vent. Alors que les tuiles évacuent généralement l'eau de manière fiable, de l'humidité peut néanmoins s'infiltrer sous les tuiles en cas de conditions météorologiques particulières telles que la pression du vent, la pluie battante ou les congères. La sous-toiture constitue alors une deuxième couche d'étanchéité qui empêche l'eau de s'infiltrer dans la structure du toit ou dans l'isolation thermique. Selon la situation du bâtiment, l'inclinaison du toit, l'exposition aux intempéries et le type de construction, les exigences relatives à la sous-toiture varient. En Suisse, la norme SIA 232/1 définit quel type de sous-couverture est nécessaire dans quelle situation. Elle fait la distinction entre les sous-couvertures pour sollicitations normales, accrues et extraordinaires. Une sous-couverture pour sollicitation normale est suffisante dans les endroits protégés avec une forte pente de toit et une couverture étanche. En cas de sollicitation accrue – par exemple en cas de pentes de toit plus faibles ou de situations exposées – des matériaux renforcés avec des joints collés sont nécessaires. Dans les situations plus élevées (hauteur de référence h0 ≥ 800) ou/et en cas de très faible inclinaison, une sous-couverture est prescrite pour les sollicitations extraordinaires. Dans ce cas, on utilise des lés particulièrement résistants dont les joints sont soudés de manière homogène.

La sous-couverture ne protège donc pas seulement pendant la construction ou en cas de couverture de toit défectueuse, mais elle est un élément actif du système de toiture. Elle contribue à ce que le toit reste étanche même dans des conditions défavorables et à ce que la substance du bâtiment soit préservée à long terme. En combinaison avec des couvertures de toit de haute qualité telles que les tuiles en terre cuite, il assure la sécurité, la stabilité et la résistance aux intempéries pendant des décennies.

Isolation thermique

L'isolation thermique est un élément central de la construction du toit. Elle veille à ce qu'en hiver, le moins de chaleur possible s'échappe des pièces intérieures chauffées vers l'extérieur et qu'en été, la chaleur de la surface du toit n'affecte pas le climat intérieur. Elle apporte ainsi une contribution importante au confort d'habitation et à l'efficacité énergétique d'un bâtiment. Lors de la planification, il faut notamment tenir compte des normes SIA 232/1, ainsi que SIA 180, qui définissent les exigences en matière de structure, d'exécution, d'étanchéité à l'air et d'isolation thermique.

Selon le type de construction et l'emplacement, différents matériaux isolants sont utilisés – organiques ou inorganiques. La laine minérale s'insère de manière flexible entre les éléments de construction en bois et convient à presque tous les systèmes. En revanche, les panneaux en mousse dure comme l'EPS ne sont adaptés qu'aux constructions homogènes au-dessus de la structure porteuse, car ils ne peuvent guère être ajustés avec précision au bois. Les isolants à insuffler comme la cellulose offrent également une bonne solution, notamment pour les espaces vides.

Pour une protection thermique efficace, une pose sans faille est particulièrement importante. Les espaces vides ou les endroits mal ajustés entraînent des pertes de chaleur et peuvent permettre la convection par ventilation arrière avec de l'air froid. Les ponts thermiques dus aux sections de bois ont également un effet négatif sur la performance d'isolation – surtout en cas de pose non homogène. En revanche, les couches isolantes homogènes offrent une meilleure valeur U et donc une meilleure efficacité énergétique. En fonction du système, les épaisseurs d'isolation nécessaires peuvent varier pour atteindre des valeurs U de 0,25 à 0,1 W/m²-K. Un autre point central est la protection contre la condensation: en hiver, l'air intérieur chaud et humide ne doit pas pénétrer de manière incontrôlée dans l'isolation et s'y condenser. C'est pourquoi un pare-vapeur continu et étanche à l'air est absolument nécessaire du côté de la pièce. Seule une harmonisation minutieuse de toutes les couches et la mise en place systématique d'une enveloppe étanche à l'air permettent de garantir une structure de toit fonctionnant durablement et sûre du point de vue de la physique du bâtiment.

Ventilation de la toiture

Une ventilation de toiture efficace est essentielle pour la longévité et la fonctionnalité d'un toit incliné. Elle régule l'humidité et la température sous la couverture du toit, évite les dommages dus à la condensation et contribue à l'efficacité énergétique du bâtiment.

Le toit à simple ventilation, dans lequel l'air circule entre la sous-couverture et la couverture, est aujourd'hui très répandu. Cette construction utilise la thermique: l'air frais entre au niveau de la gouttière, se réchauffe dans les combles et s'élève pour ressortir au niveau du faîte. L'humidité est ainsi évacuée et la structure du toit reste sèche. La hauteur nécessaire de l'espace de ventilation est réglementée par la norme SIA 180 et dépend de la pente du toit de la longueur des chevrons ainsi que de la hauteur de référence du bâtiment selon la norme SIA 261. Pour assurer une ventilation efficace, la hauteur de l'espace de ventilation devrait en général être d'au moins 50 à 60 millimètres. Pour une ventilation optimale, des ouvertures d'entrée d'air sont nécessaires au niveau de la gouttière et des ouvertures de sortie d'air au niveau du faîte. Les réductions de section – par exemple par des fenêtres de toit, des pannes ou des éléments encastrés – ne doivent pas dépasser 50 pour cent de la section de ventilation requise. Dans de tels cas, des mesures constructives telles que des aérations transversales sont nécessaires pour assurer la circulation de l'air. Pour les installations photovoltaïques intégrées au toit, il est recommandé de passer à la dimension de contre-lattage immédiatement supérieure. La raison: les modules solaires perdent en efficacité lorsque leur température de fonctionnement augmente – par 10 degrés Celsius. La production d'électricité des modules typiques diminue d'environ 4 à 5 pour cent par augmentation de température. Une meilleure ventilation par l'arrière grâce à des couches d'air plus importantes réduit la température des modules et minimise ainsi les pertes de rendement.