Extension de la caserne des Rives

Halle et locaux en béton et acier, habillés d’une résille légère d’aluminium. Extension du service de défense contre l'incendie et de secours et ateliers de la Police du nord vaudois. L’extension fait face à la caserne existante avec laquelle elle partage l’aire d’évolution des véhicules.

Situation initiale
La parcelle était occupée par un arsenal désaffecté et destiné à être démoli, situé à un emplacement clé du développement de la ville d’Yverdon en direction du lac de Neuchâtel.
Dans le cadre du concours d’architecture ouvert, l’enjeu consistait à matérialiser les premiers contours de ce développement et de définir les espaces publics à l’aide de deux programmes communaux, un collège et une extension de caserne de pompiers.

Ébauche du projet
NT12 architectes a proposé de dissocier les programmes demandés en deux volumes, définissant des espaces publics inscrits dans la continuité de la géométrie des voies et alignements existants. Un parvis-préau est créé à l’extrémité sud du site devant le collège et une nouvelle rue sépare ce dernier de l’extension de caserne. L’indépendance des deux bâtiments leur offre une fonctionnalité optimale.

Étude du projet
Les espaces extérieurs attenants au bâtiment sont pensés comme des rues à usage mixte. Libres et généreuses, elles garantissent un accès aisé aux bâtiments et permettent aux pompiers et policiers de pratiquer leurs exercices et l’entretien de leurs véhicules.
Pour répondre au mieux aux besoins des utilisateurs et aux contraintes énergétiques, le bâtiment est divisé en trois sections juxtaposées, correspondant aux usages exigés. La première, chauffée et sur deux étages, contient des salles de formation, un poste de commandement secondaire et un fitness. La deuxième est une halle tempérée de 6 mètres sous toiture. La troisième est un dépôt extérieur, partiellement couvert. Au nord du bâtiment, un autre dépôt clôturé complète le programme.
La halle est divisée en deux volumes, l’un sert de garage aux véhicules d’intervention, de musée et de tunnel de rétablissement pour les pompiers, l’autre contient des ateliers pour la police.
Chaque partie de programme a ses propres accès de plain-pied. Face à la caserne existante et sous un auvent, de grandes portes sectionnelles donnent accès au garage des pompiers.

Réalisation
Le bâtiment est un outil de travail dont le pragmatisme des détails et finitions correspond à la trivialité de sa fonction. L’ensemble de la nouvelle caserne est revêtu d’une « peau » d’aluminium translucide reliant les différentes parties d’ouvrage dans un langage architectural commun donnant à lire un bâtiment compact et rationnel. La sobriété de l’expression architecturale renvoie tant au caractère industriel du site qu’à l’affectation même d’une caserne de pompiers. Un dialogue s’établit avec la caserne existante (des années 90), les halles CFF et le collège des Rives. La tôle perforée et les grandes ouvertures expriment l’usage du bâtiment et sa fonction publique.