Notre architecture se nourrit d’authenticité – spillmann echsle en discussion

Publié le 28 juin 2024 par
Elisa Schreiner

Avec leur bureau fondé en 2002, Annette Spillmann et Harald Echsle remettent en question les conceptions traditionnelles de l’architecture. Ils se concentrent sur ce qui peut être conservé, réutilisé et transmis à la génération suivante. | Photo © spillmann echsle architekten

Avec leur bureau fondé en 2002, Annette Spillmann et Harald Echsle remettent en question les conceptions traditionnelles de l’architecture. Ils se concentrent sur ce qui peut être conservé, réutilisé et transmis à la génération suivante. | Photo © spillmann echsle architekten

Avec leur bureau fondé en 2002, Annette Spillmann et Harald Echsle remettent en question les conceptions traditionnelles de l’architecture. Ils se concentrent sur ce qui peut être conservé, réutilisé et transmis à la génération suivante. | Photo © spillmann echsle architekten

Difficile de deviner, en gravissant les marches qui mènent au bureau de spillmann echsle sur la Samariterstrasse, à Zurich-Hottingen, que les locaux ont autrefois eu une autre affectation. Dans le couloir inondé de lumière, des maquettes occupent des tables le long des murs derrière lesquels on s’affaire devant de grands écrans. Là où l’on soignait des gens jusque dans les années 1990 quand l’hôpital était encore en activité, des concepts architecturaux voient aujourd’hui le jour. C’est dans l’ancienne maternité qu’Annette Spillmann et Harald Echsle nous invitent à discuter des espaces de travail modernes, des potentiels d’aménagement urbain et des limites de l’architecture (d’intérieur).

Dans cet Arc Mag, nous mettons beaucoup en lumière l’aménagement intérieur d’espaces résidentiels et touristiques dans les Alpes. Vos projets se situent en revanche majoritairement dans l’espace urbain. Pourquoi?

Harald Nous sommes concentrés sur Zurich en ce moment. Peut-être parce que nous y vivons, tout simplement. C’est ici que nous avons fait nos études, que nous participons aux concours et d’où nous parviennent aussi de nombreuses sollicitations.

Annette Certes, nous n’avons pas encore construit dans l’espace alpin, mais nous l’avons fait à Berlin, Tokyo, Séoul, Milan et Lausanne. Mais effectivement, nous nous focalisons sur Zurich, et lorsqu’un concours intéressant pour notre bureau est organisé ici, il nous est difficile de refuser.

Harald Cela est dû au lien avec le lieu et à la définition de la tâche. Ce qui nous intéresse, c’est l’évolution, les lieux avec une histoire que nous pouvons affiner et adapter pour l’époque actuelle. Mais les projets dans les Alpes ont aussi des aspects urbains: par exemple, on peut considérer le nouvel hôtel à Pontresina comme une réparation de l’aspect caractéristique de la localité. Il s’en dégage une forme d’assurance qui imprègne le lieu, et cela fait énormément de bien.

Annette Nous sommes intéressés par le fait d’agir dans un contexte urbain construit et d’entrer en dialogue avec l’environnement. Dans le cas de projets en rase campagne, les bâtiments se réfèrent certes aux bâtiments voisins et au discours architectural actuel, mais dans l’ensemble, ces projets nous semblent en partie conçus de manière individuelle.

Votre œuvre regroupe des nouvelles constructions, des projets d’aménagement intérieur et des transformations. N’aimez-vous pas vous fixer sur un type particulier?

Harald Nous explorons et développons les réponses à partir du lieu. Les mandats sont très différents les uns des autres et il n’est pas possible de transposer les projets ou les solutions d’un mandat à l’autre. Nous avons notre propre langage, mais nous le formulons à chaque fois différemment. Prenons l’exemple de la tour Freitag qui a motivé d’autres constructions à partir de conteneurs, à Dresde et au Cap, avant de devenir un thème secondaire à nos yeux. Cela dit, les demandes de ce type nous parviennent encore aujourd’hui.

Annette Si nous avions appliqué cette approche méthodologique de manière linéaire à d’autres projets, nous aurions été catalogués comme des architectes de conteneurs. Suivre un seul rail ne nous intéresse pas. Nous voulons trouver des réponses à différentes questions et ne pas simplement répéter des modèles éprouvés.

Réalisé en 2006, le Flagship Store Freitag était le coup d’envoi d’une demande croissante de construction de bâtiments avec des conteneurs. | Photo: Tobias Madörin

Réalisé en 2006, le Flagship Store Freitag était le coup d’envoi d’une demande croissante de construction de bâtiments avec des conteneurs. | Photo: Tobias Madörin

Réalisé en 2006, le Flagship Store Freitag était le coup d’envoi d’une demande croissante de construction de bâtiments avec des conteneurs. | Photo: Tobias Madörin

Comment abordez-vous vos projets?

Harald Nous développons des règles propres à chaque tâche et les réévaluons en cours de processus. C’est une forme d’apprentissage qui nous accompagne pour les tâches suivantes.

Annette Nous cherchons en principe à réduire la diversité et misons sur l’authenticité et l’aspect de matériaux déterminés à partir de la logique constructive mise en place. Dans le cas de projets de transformation, nous cherchons à savoir ce dont un bâtiment a besoin, et comment le réactiver. Il nous semble important d’instaurer au cœur du projet un dialogue ouvert entre le neuf et l’ancien, entre l’ouvrage et ce qui l’entoure, et non d’appliquer par réflexe un langage spillmann echsle. Par exemple, plutôt que de présenter le côté lisse des plaques en fibrociment pour un projet à la Forchstrasse, à Zurich, nous avons préféré exposer les faces arrières et rendre ainsi visible la structure afin de souligner le toucher de la fibre de verre.

Dans quelle mesure les attentes de la maîtrise d’ouvrage jouent-elles un rôle? En d’autres termes, vos clients vous suivent-il·elle·s toujours dans vos idées?

Harald Les projets sont toujours développés en collaboration avec la maîtrise d’ouvrage, car une bonne entente est la meilleure base. Nous avons collaboré plusieurs fois avec Daniel et Markus Freitag et avons fini par élaborer ensemble une sorte de livre de cuisine qui définit et illustre tous les éléments d’aménagement.

Annette L’entreprise Freitag utilise le Corporate Design testé en commun dans ses boutiques du monde entier. Ce développement commun a été extrêmement passionnant pour nous. Travailler toujours sur les mêmes tâches ou développer des types de construction thématiques, comme des villas, nous intéresse moins. Nous voulons essayer de nouvelles choses, être confrontés à différentes questions et découvrir différentes entreprises telles que Freitag, Google ou On, tout en comprenant leur philosophie.

Tel quel – de longues années durant, spillmann echsle ont accompagné la croissance de l’entreprise Freitag. | Photo: Claudia Zella
L’aménagement intérieur des magasins à Milan (à gauche) et des ateliers de fabrication illustrent leur intérêt pour le développement de l’existant. | Photo: Tobias Madörin

Vous prévoyez d’installer une école pour adultes dans la caserne de Zurich. Des salles d’études modernes regroupées autour d’un atrium lumineux vont rempla-cer les anciens dortoirs. Qu’a fait naître l’idée de la superstructure du toit?

Annette Si l’on étudie attentivement le bâtiment de Johann Jakob Müller, vieux de presque 140 ans, on de-vine presque que le corps central devait à l’origine être plus haut. Le jour du lancement du concours, nous nous tenions sur la pelouse à l’arrière de la caserne et avons remarqué que la partie centrale vers le parc nous sem-blait un peu trop basse car il manquait la couronne de créneaux. En faisant des recherches, nous avons ensuite trouvé d’anciennes esquisses qui ont confirmé notre hypothèse.

Harald C’est notamment parce que nous avons créé une superstructure du toit permettant d’éclairer de manière naturelle le volume central très profond, que nous avons gagné le concours. Avec ce puit de lumière et le nouvel atrium, les anciens dortoirs aux fenêtres relativement petites bénéficient d’un apport supplémentaire de lumière.

Annette Lorsque la police cantonale occupait encore le bâtiment et que l’on se promenait dans les couloirs très fermés, on ne remarquait même pas la présence du volume central. Nous avons voulu renforcer sa présence dans le plan. Les deux écoles du centre de formation BiZE – la Kantonalen Maturitätsschule KME (école de maturité cantonale) à droite, et la Schule für Berufsbildung EB (école de formation professionnelle) à gauche –, sont imbriquées et forment un espace de co-working très ouvert. Quant au vide de l’atrium, il devient un élément de liaison verticale et horizontale. Cette transformation intérieure et la réactivation du bâtiment sont visibles dans l’espace urbain grâce à la nouvelle médiathèque située au dernier étage.

Vous brouillez souvent les frontières entre public et privé. Vos réalisations sont des invitations à entrer et à interagir. Quel rôle joue chez vous l’idée de la ville poreuse?

Annette C’est un aspect important de tous nos projets. Dans le cas concret de la caserne, nous voulons ouvrir ce bâtiment inaccessible depuis des décennies et l’activer en interaction avec l’ancienne place d’exercice. Fermé jusqu’ici, le site est désormais ouvert au public et doit devenir un pôle d’attraction pour cet espace urbain central – un petit Central Park à Zurich.

Dans le cas du projet controversé de l’immeuble commercial à la gare de Tiefenbrunnen à Zurich, le fait d’«ouvrir» était-il un argument pour le rendre plus acceptable?

Annette Dans ce cas précis, nous voulons que les usages dialoguent entre eux: «Qu’est-ce qui aide le quartier? Que manque-t-il? Comment pouvons-nous améliorer la situation?» À l’heure actuelle, il y a un parking à cet endroit. Pour nous, il était important de mettre en valeur cette situation de porte de la ville entre Zollikon et Zürich.

Harald Le projet est resté longtemps devant les tribunaux en raison des inquiétudes exprimées par les riverains. La gare n’est aujourd’hui qu’un bâtiment d’infrastructure austère. Un bâtiment fonctionnel typique qui pourrait se trouver n’importe où. Notre proposition permet au lieu de se doter d’une nouvelle identité. La loi permet à vrai dire une densification plus importante. Mais par respect pour les relations visuelles entre le quartier et le lac, nous y avons renoncé. Et la structure ouverte fait vraiment du bien au lieu.

Vue dans l'atrium | Visualisation © spillmann echsle architekten
Inaugurée en 1875, la caserne de Zurich va devenir un centre de formation dont le rez-de-chaussée sera ouvert au public. | Visualisation © spillmann echsle architekten

Les ouvertures et la lumière du jour jouent un rôle important dans beaucoup de vos projets. Des installations lumineuses aident aussi souvent l’orientation. La lumière est-elle décisive pour la fonctionnalité et la qualité des espaces?

Harald De notre point de vue, l’architecture sans gestion de la lumière est impensable. La lumière est un moyen élémentaire d’animation et d’accentuation de l’architecture, et nous l’utilisons sciemment. Les 15 dernières années nous ont permis de développer une expertise autour de l’éclairage, et si nécessaire, nous n’hésitons pas à développer des prototypes en collaboration avec des spécialistes.

D’autres projets sont a contrario caractérisés par la retenue et une technique du bâtiment sophistiquée. À l’évocation d’une transformation de halle à Zurich-Oerlikon dans une interview, Harald mentionne le fait que vous n’avez «pas fait grand-chose».

Annette Les installations techniques recèlent pour nous un grand potentiel d’aménagement: dans la Halle 550 réaffectée, elles sont intégrées avec beaucoup de soin et en même temps bien visibles dans les différents espaces de la halle.

Harald Nous avons aménagé diverses halles, un créneau qui nous est plus ou moins tombé dessus et que nous avons dû apprivoiser. La Halle 550 est particulière car elle est classée monument historique. Si notre intervention reste superficielle, nous avons malgré tout dû rendre conforme la climatisation, la sécurité et la protection contre les incendies. La technique du bâtiment a une durée de vie différente de celle de la halle elle-même, mais les adaptations futures nécessaires seront facilement réalisables. Un plafond rafraîchissant, par exemple, dissimule des tubes de cuivre courant parallèlement. Dans un projet d’aménagement de bureaux pour Google, nous avons fait installer tous les éléments de refroidissement à l’envers pour proposer une esthétique nouvelle.

Des vitres orangées séparent visuellement les différentes affectations dans le socle et la tour occupés par On. | Photo: Mikael Olsson
D’un temps forts à l’autre: la bilbliothèque bleue d’Yves Klein a été conçue par Specific Generic. | Photo: Mikael Olsson

Le siège de On Running à Zurich-West a suscité beaucoup d’intérêt. Le gros œuvre a été conçu par EM2N, et vous avez travaillé avec les architectes d’intérieur du bureau suédois Specific Generic pour l’aménagement intérieur. Est-il courant de voir gros œuvre et aménagement intérieur confiés à des bureaux différents?

Annette La raison est à chercher du côté des commanditaires. Racheté par une société immobilière suisse cotée en bourse, l’immeuble commercial des années 1980 qui se tenait à cet endroit a été détruit, à l’exception du parking souterrain, pour permettre la construction d’une tour posée sur un socle de deux étages. La tour de dix-sept étages était en cours de construction lorsqu’ On Running a paraphé un contrat de location pour douze d’entre eux. La commande stipulait le développement d’un concept de bureau innovant et non conventionnel, et qui devait se présenter comme un empilement paysager. Les ouvertures circulaires assurent la connexion spatiale entre les étages. Parallèlement, il était important de séparer les différentes zones d’utilisation grâce à un cheminement habile. Le motif circulaire est déjà présent dans le nom et le logo de l’entreprise. Nous l’avons repris sous la forme d’ouvertures circulaires vitrées pour les cloisons des salles de réunion.

Harald Comme nous ne pouvions pas définir définitivement la position des percements ronds à si court terme, l’idée est venue de renforcer la structure de base pour plus tard. Nous avons fixé comme règle un maximum de deux ouvertures par étage. Les percées visuelles sont toujours interrompues, mais finalement, les ouvertures qui ont été fixées au cours des trois premières semaines ont fait leurs preuves. Après la première phase de la planification, On Running a finalement décidé de louer les surfaces des cinq étages encore libres. Les ouvertures y ont été réduites par la force des choses. Nous avons fait de la nécessité une vertu et avons poursuivi le concept: par analogie avec l’ascension d’un sommet, le chemin vers le haut se rétrécit à travers les étages, les escaliers deviennent plus raides.

Annette Le long trail commence au rez-de-chaussée et traverse l’ensemble de la tour, en passant par ce que l’on appelle les «gems», comme la bibliothèque bleue d’Yves Klein, ou encore une salle de réunion conçue comme une serre. Les visiteur·euse·s sont ensuite conduits vers le haut par des escaliers en colimaçon, qui représentent finalement un mouvement construit transposé en architecture. Dans le Lab, le département de développement de l’entreprise, les escaliers en béton coulé sur place sont en revanche droits et dégagent une image plus statique. Un gradin permet aussi de s’asseoir et peut être utilisé comme auditoire pour des conférences et des présentations et constitue le cœur du Lab. Tout est aussi ouvert et connecté que possible. Et pourtant, certains domaines doivent être séparés. Les secteurs de vente et du service client dans la tour et le développement de produits dans le bâtiment plat, par exemple, sont séparés. C’est dans le laboratoire que sont développés les prototypes qui seront mis sur le marché dans quatre ans. Et pour le socle, nous avons repris l’idée de la double hauteur formulée par EM2N, l’avons développée et densifiée vers le centre.

Des box modulaires avec des niches séparent les zones de circulation et de travail. | Photo: Roland Tännler
L’aménagement pour Google à Zurich, avec des conduites apparentes, a un aspect rugueux. | Photo: David Dickens

Vous considérez-vous comme des médiateur·rice·s entre l’architecture et l’aménagement intérieur? Comment faut-il s’imaginer la collaboration entre toutes les parties concernées?

Annette L’aménagement des bureaux d’On s’est déroulé sur de nombreux mois, accompagné de nombreuses réunions avec On, Specific Generic et nous-mêmes.

Harald La répartition des tâches était clairement définie. Après plusieurs rencontres, y compris des workshops d’une journée, nous avons mis l’accent sur le cheminement, le désenchevêtrement des différentes zones, les ouvertures pour les espaces aériens et l’aménagement des escaliers. Nos collègues suédois se sont davantage concentrés sur l’ameublement, ils ont réalisé des box de travail et ce que l’on appelle les gems. Notre concept, touchant à la structure du bâtiment, n’était réalisable qu’avec l’accord de la maîtrise d’ouvrage et l’appui de EM2N. L’idée des trémies circulaires a complètement chamboulé le concept initial de désenfumage et d’évacuation de la chaleur, que nous avons finalement intégré dans le second œuvre laissé au soin du locataire. Une fois que tout était prêt, nous avons fait le tour des locaux à quatre, avec Mathias Müller et Daniel Niggli. Ils étaient ravis de voir comment nous avions investi leur tour et pour quel résultat paysager – un beau moment.

Les immeubles de bureaux que vous avez réalisés s’expriment sans complexes. Les photos montrent des personnes jeunes équipées d’ordinateurs portables qui sont assises sur des bancs ou des fauteuils. Quelle est la recette d’une architecture intérieure dans laquelle les utilisateur·rice·s sont heureux de venir pour travailler?

Harald Notre premier projet d’aménagement de bureaux – pour Freitag – se trouvait à Maag-Areal. Il faisait penser à un OVNI dans son expression. C’était un pavillon flottant au-dessus de la halle de production avec des fenêtres-coupoles en guise d’ouvertures en façade – très provisoire et aussi très cool. En fait, nous étions prêts pour la réunion avec Daniel et Markus Freitag le jour suivant. Et puis, nous avons une dernière fois reconsidéré le concept pour finalement le changer complètement et en développer un autre pendant la nuit.

Annette Même chose et même concept pour la fabrique Freitag à Oerlikon, où les espaces sont délimités à l’aide de boîtes en profilés de bois brut habillées différemment selon leur fonction. Un bon environnement de travail nécessite des zones informelles et des espaces de détente – des espaces de concentration pour travailler, des postes de travail attribués et des postes de travail libres. Nous essayons toujours d’offrir autant de flexibilité que possible. C’est à Oerlikon que nous avons développé pour la première fois des systèmes cargos avec des boîtes en bois, précurseurs de postes de travail mobiles. Nous avons ensuite perfectionné cette idée chez Google. L’élaboration du masterplan pour Google Zurich, repose sur des interviews d’un échantillon de collaborateur·rice·s représentatif de l’ensemble de la structure de l’entreprise au sujet de leurs besoins: «De quoi avez-vous besoin pour faire du sport?». Ou encore: «Dans quel environnement de travail préférez-vous travailler?». Les étapes du masterplan ont ensuite été élaborées sur la base des réponses. Nous avons reçu tout récemment un courriel de remerciement de la part du responsable de Google Europe. L’aménagement est maintenant terminé. L’emplacement des restaurants, des salles de fitness, des auditoriums, des places de travail en open space, des zones de réunion et ainsi de suite a été déterminé conformément à notre masterplan, et ce pour plusieurs bâtiments. C’est formidable!

Les halles historiques ABB à Oerlikon sont un témoin architectural du passé industriel de Zurich. Leur nouvelle affectation événementielle en traduit l’importance culturelle dans le présent. | Photo: Hannes Henz

Les halles historiques ABB à Oerlikon sont un témoin architectural du passé industriel de Zurich. Leur nouvelle affectation événementielle en traduit l’importance culturelle dans le présent. | Photo: Hannes Henz

Les halles historiques ABB à Oerlikon sont un témoin architectural du passé industriel de Zurich. Leur nouvelle affectation événementielle en traduit l’importance culturelle dans le présent. | Photo: Hannes Henz

Comment décidez-vous de la profondeur de votre intervention?

Harald Nous sommes architectes et n’avons pas de problème à aller à la rencontre de la structure primaire, d’abattre des murs si nécessaire, de bétonner à nouveau ou de laisser les choses telles qu’elles sont.

Annette Selon l’objet, nous procédons avec précaution dans l’existant. Surtout dans un contexte de protection des monuments historiques, mais aussi dans le cas de transformations non protégées, nous essayons de préserver autant que possible le bien immobilier et d’en conserver l’essence, ou de l’aiguiser, dans un esprit de suffisance. Du travail avec l’existant naît l’authenticité, et notre architecture s’en nourrit.

Première publication dans Arc Mag 2024–4. La traduction en français a été revue par François Esquivié.

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