Le chapitre «Öfter, Weiter, Kürzer» (plus souvent, plus loin, plus court) ouvre le bal. Il traite d'une part de la tendance à voyager de plus en plus souvent, mais de moins en moins longtemps, et d'autre part du fait que ce sont surtout les trajets aller-retour qui font le plus grimper la part du tourisme dans les émissions de CO₂. Cette tendance est principalement due au mode de vie moderne, qui privilégie la flexibilité et les expériences à court terme.

Le deuxième chapitre, «Teile deiner Stadt» (parties de ta ville), se penche sur la notion de surtourisme et sur les effets d'une trop forte concentration du tourisme dans certaines villes. Il se concentre sur le phénomène des locations de courte durée basées sur des plateformes telles qu'Airbnb, qui semble avoir contribué à un dysfonctionnement du marché du logement dans les villes à forte densité touristique et à faible réglementation.

«Zimmer frei» (chambre libre) dans ce chapitre, quatre villages autrichiens dans lesquels le tourisme a fait son entrée sont analysés. Il examine comment ce développement a affecté la population locale et quelles en ont été les conséquences en termes d'exode.

«Der Elefant im Raum» (L'éléphant dans l'espace) présente des analyses approfondies et des scénarios d'avenir qui mettent en lumière les effets du changement climatique sur le tourisme. Différents scénarios climatiques sont développés sur la base des connaissances de la recherche climatique. Ces scénarios visualisent les conséquences possibles du changement climatique pour différents hotspots touristiques en Europe en 2100, en supposant une augmentation de la température de 2,7 degrés Celsius.

«Kühen, Wölfen und Tourist*innen» (vaches, des loups et des touristes) – cet article traite de la relation complexe entre le tourisme et l'agriculture. À long terme, la préservation des paysages culturels créés par le travail des paysans de montagne, si précieux pour le tourisme, n'est pas assurée. A quoi cela est-il dû? La pression croissante sur les terres agricoles, le changement climatique et l'augmentation des coûts de conservation des paysages traditionnels constituent une menace.

Le sixième chapitre, , intitulé «Der Gast will das» (Le client le veut), se penche sur les exigences du client vis-à-vis des établissements hôteliers. L'étude porte sur des établissements autrichiens construits dans les années 1910 à 1970 et qui n'ont pu ou voulu se développer que de manière limitée, soit délibérément, soit en raison des conditions générales. La question de l'impact d'un manque de croissance sur la compétitivité est abordée.

«Privatisierung der Schönheit» (Privatisation de la beauté) aborde la conquête de la nature par l'homme. Les paysages naturels, considérés autrefois comme des paradis intacts, sont aujourd'hui exploités et commercialisés à des fins commerciales. La beauté de la nature est de plus en plus privatisée et devient ainsi une marchandise qu'il faut vendre. Cette évolution a de profondes répercussions sur l'environnement et les communautés locales.

Le dernier chapitre, «Geplant und gemacht» (planifié et fait), montre dans quelle mesure les développements touristiques sont des processus planifiés ou du moins orientés dans certaines directions par des niveaux étatiques ou régionaux. Afin d'illustrer l'éventail des approches, les stratégies de différents pays sont présentées. Alors que l'Autriche, par exemple, est synonyme de tourisme croissant, le Bhoutan ne s'est ouvert que tardivement au tourisme avec pour objectif de limiter le flux de visiteurs et d'en tirer le plus grand profit possible.