Le long du mur

 
1025 Saint-Sulpice,
Suisse

Publié le 17 avril 2023
 
Participation au Swiss Arc Award 2023

la nef de Saint-Sulpice le mur de Saint-Sulpice la maison des pèlerins la chambre et le lac la salle de bain et le lac la nef de Saint-Sulpice la nef de Saint-Sulpice la maison des pèlerins

Données du projet

Données de base

Projekttyp
Projets d'étudiant·e·s
Achèvement
12.2022

Description

La descente au lac, un parcours.

Situation initiale

La première étape du développement du projet a été une analyse minutieuse de la région de Saint-Sulpice. L’accès principal au site se compose d’un point surélevé près du centre-ville et de la mairie; la descente au lac est accompagnée d’un mur continu, un signe fort du paysage qui se développe le long d’un tracé historique. Nous avons identifié les points où cette continuité est perçue comme interrompue, ce sont les points où le mur n’agit plus comme un élément de division, mais comme un filtre, un élément de transition et d’échange entre les parties.

Ébauche du projet

En parcourant le mur, nous avons identifié entre les situations d’intérêt, l’ouverture, la fermeture et la fin du mur. Chacune de ces situations correspond à une perception différente du mur. La première ouverture marque la poursuite d’un sentier de randonnée qui mène à Morges; c’est une ouverture qui passe inaperçue. Un peu plus loin, l’église Saint-Sulpice se situe dans un renfoncement, comme pour créer un espace clos. Enfin, le mur se termine près du lac, s’ouvrant vers l’horizon. Ces éléments nous ont permis de placer dans l’espace les principales interventions à fin de batir un mur.

Le début de la descente est caractérisé par le belvédère qui offre un premier aperçu du lieu, d’où l’on peut apercevoir au loin le clocher rouge de l’église Saint-Sulpice. C’est une première approche du lieu, une première expérience qui ne dévoile pas la suite du parcours. En longeant le mur, on rencontre l’élément d’ouverture vers Morges, souligné par une variation de son tracé. Un peu plus loin, on découvre l’église Saint-Sulpice avec sa nef; enfin, positionnée entre terre et eau, on rejoint la dernière étape de la descente au lac, la maison des pèlerins.

Étude du projet

Victime d’un incendie au cours du Xe siècle, l’église Saint-Sulpice est unique en son genre; dépourvue de nef, elle se caractérise par un seuil fort, un passage net entre l’intérieur et l’extérieur qui contribue à rendre monumental le petit espace qui la caractérise à l’intérieur. Comment intégrer le mur en maintenant cette relation particulière entre l’intérieur et l’extérieur? Suivant une double approche, architecturale et paysagère, nous avons travaillé sur la topographie, les pavements et les différentes hauteurs du mur. La nef devient ainsi un espace de transition, un espace où s’arrêter et découvrir avant d’entrer dans l’église; surmonté d’une couverture abstraite soutenue par quatre troncs de sapin, il présente une structure à pignon qui cache à l’intérieur une couverture à quatre versants. La variation de hauteur des éléments architecturaux accompagne les fidèles et les visiteurs à l’intérieur de l’église, en créant un effet d’étonnement et d’émerveillement et en reproposant le sentiment que l’on ressent en entrant dans l’église. La porte joue également un rôle important dans le maintien d’un juste rapport entre l’espace extérieur et intérieur: la petite porte avec un mécanisme invisible minimise l’espace avant d’entrer dans l’église et de percevoir l’espace comme très large malgré sa petite taille. Un petit "jardin des simples" avec des herbes médicinales et aromatiques caractérise l’espace à côté, une réinterprétation d’un cloître.

Particularités

Le parcours du pèlerin continue à travers une petite porte et continue le long du mur, jusqu’à arriver à la dernière étape du parcours, ponctué par la présence d’éléments sur le terrain (presque comme les flèches du chemin de Saint-Jacques). Intéressant est la possibilité de parcourir cette route même au contraire, en créant un chemin spécial pour les pèlerins, plus privé et spirituel.

La maison du pèlerin se développe entre la terre et l'eau, elle représente la fin d’un chemin spirituel, un lieu de repos et de repos. On entre dans le mur, on le longe et on le vit. Les espaces se succèdent cachés derrière une série de portes tandis que de l’entrée, vous pouvez voir directement le lac. Le bâtiment présente une structure en bois réalisée avec des poutres et des piliers qui sert de squelette externe pour les volumes intérieurs. Le mur en béton enduit a une épaisseur suffisante pour assurer une bonne régulation thermique; en outre, la présence de l’élément feu garantit une température correcte dans les mois les plus froids. Un système d’ouvertures mobiles sur la couverture de volume assure une excellente ventilation; Profitant de l’effet Venturi, un système d’ouvertures mobiles sur la couverture assure une excellente ventilation est une régulation thermique correcte dans les mois les plus chauds. Les espaces se succèdent du plus public au plus privé et sont caractérisés par un mobilier sur mesure, au mur, qui confère un confort supplémentaire à l’espace. En même temps, les espaces sont projetés sur l’eau. L’eau devient un élément fondamental, presque symbolique, la dernière étape de la descente au lac.

Projet Next Generation soumis pour l'Arc Award 2023 par: Sofia Basso et Andrea Vailati, Università della Svizzera italiana Accademia di architettura, Mendrisio

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